A la veille du lancement de la campagne de sensibilisation sur les dangers de la route, pas moins de 7 accidents ayant fait 11 blessés plus ou moins graves ont eu lieu à Annaba. Cette situation, pour le moins insolite, a suscité la réaction des responsables, chacun donnant des explications à ce phénomène tout en appréciant à sa manière les chiffres. Ainsi selon le directeur de la Protection civile de la wilaya, il a été enregistré, durant le mois de juin, 100 accidents de la circulation tandis que depuis le début du mois de juillet et jusqu'à hier, il y en a eu 91. Dans 62% des cas, c'est au niveau du centre-ville que ces accidents ont eu lieu particulièrement à El Hattab, marché très fréquenté. «Ce ne sont pas seulement les conducteurs qui sont fautifs, dans certaines situations, les piétons marchent carrément sur la chaussée ou traversent imprudemment ce qui les met en danger et aboutit souvent à l'accident.» conclut-il. Pour le directeur des Transports, c'est, plutôt, le non-respect du code de la route par les conducteurs qui est à l'origine de l'hécatombe sur les routes. «Quand vous voyez un chauffeur de taxi qui grille un feu rouge sans réfléchir aux conséquences de son comportement, dit-il, c'est édifiant, conduire et respecter les panneaux de signalisation, c'est une culture, une culture que la plupart de nos conducteurs n'ont malheureusement pas.» Il poursuivra en mettant en avant le fait que le parc véhicules a plus que triplé ces dernières années et les routes existantes ne sont plus adaptées au flux incessant des véhicules. L'encombrement crée des tensions et des énervements qui amènent les conducteurs à entreprendre des actions dangereuses telles que le dépassement ou l'excès de vitesse. L'autoroute Est-Ouest et les différents plans de réhabilitation et de consolidation des voies de circulation pourraient régler ce problème. En ville, il faudrait revoir le plan de circulation qui ne répond plus aux normes. Annaba, ville touristique, attire beaucoup de visiteurs. Le nombre de véhicules augmente sensiblement en été. Il est devenu impossible de trouver une place pour stationner son véhicule. A la question si le nombre d'accidents a augmenté malgré la panoplie des mesures répressives adoptées, le directeur des Transports dira que c'est une question de culture: «Il faut que l'Algérien apprenne à respecter plus le code de la route, c'est le moyen le plus sûr d'arrêter la saignée».