La commune d'Aomar, 20 km à l'ouest de Bouira, a vécu hier des moments de grande panique. Dans la matinée, aux environs de 11 h la matinée, une bombe artisanale a explosé juste à la sortie nord du chef-lieu de la commune faisant un blessé. Selon des sources, il s'agit d'un commerçant de passage, et qui a été blessé par les fragments de l'engin mortel, enfoui dans un fossé. Une véritable catastrophe a été évitée de justesse. Alors que les forces de sécurité, dépêchées sur les lieux de l'attentat, une autre bombe, enterrée dans les parages, a été actionnée par les terroristes sur le coup de 14 heures. L'explosion aurait fait, d'après des informations, environ six blessés parmi les membres de l'ANP, de la Gendarmerie nationale, de la garde communale et des patriotes. Ils sont chargés de la sécurité du gazoduc Hassi R'mel-Cap Djinet qui traverse le territoire de la commune d'Aomar. Au moment où nous mettons sous presse, aucune information n'est rendue publique sur les blessés. Ce double attentat intervient cinq jours après celui de vendredi passé perpétué par un kamikaze à moto contre un convoi militaire à Lakhdaria dans la wilaya de Bouira et ayant fait 13 blessés. Cette région est devenue, ces derniers temps, le théâtre d'attentats terroristes. Plusieurs infrastructures de base ont été la cible des attentats terroristes, notamment le gazoduc et la voie ferroviaire. En outre, le 8 juin dernier, un ingénieur français et son chauffeur algérien ont été tués près de Lakhdaria dans un attentat à la bombe. Ces attentats ont tous été revendiqués par la Branche Al-Qaîda au Maghreb islamique (Baqmi, ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat - Gspc).