Les plages algériennes se dégradent. Elles n'offrent pas de cadre idéal pour attirer les touristes. Le sort du tourisme en Algérie est-il définitivement scellé? Les étés se succèdent et se ressemblent. Chaque année, le département du tourisme annonce de nouvelles mesures pour tenter de retenir les 2 millions de citoyens algériens qui prennent soit la route, soit les airs pour passer leurs vacances ailleurs. Sous d'autres cieux. La plupart d'entre eux ont jeté leur dévolu sur la Tunisie voisine. Une manne financière qui fait le bonheur du secteur touristique de nos voisins tunisiens. Se targuer d'avoir 1200 km de côtes, des plages paradisiaques, des criques merveilleuses, et se gargariser de beaux discours ne satisfait plus personne. Les promesses sont restées au stade de promesses. Un point c'est tout. Le littoral algérien est envahi par les constructions anarchiques, le manque d'hygiène... Il y a un manque évident d'infrastructures d'accueil de qualité. Les prestations de services ne sont pas à la hauteur des attentes du touriste. Que devient cette mise à niveau tant attendue? Autant de facteurs qui témoignent de l'indigence du secteur du tourisme en Algérie. Les responsables du département concerné, ont tenté d'innover, cette année, en sélectionnant 14 plages-pilotes sur les 315 autorisées à la baignade. Le choix a été effectué par les collectivités locales des wilayas côtières retenues. Alger, Oran, Annaba, Béjaïa, Skikda... «Dans le cadre de travaux d'aménagement, le secteur du tourisme s'est mobilisé à travers l'Onat, l'ONT (Office national du tourisme) Gestour, le Commissariat national du littoral...», a déclaré M.Abdellali Begoura, délégué général du Commissariat national du littoral sur les ondes de la Chaîne III. Cela ne semble pourtant pas suffire. Malgré les gros moyens financiers mis à la disposition du secteur touristique, celui-ci continue à accuser de gros déficits. Est-ce trop demander au département du tourisme de protéger les sites côtiers? Une Maison de la culture a été érigée sur la plage du Chenoua dans la wilaya de Tipaza. «Le Commissariat national du littoral n'existait pas à l'époque», a eu comme explication M.Begoura. Et la centrale électrique qui doit être construite à Aïn Témouchent, à Terga plus précisément, un site paradisiaque d'une beauté sauvage inégalée? «La loi interdit l'extension urbaine. La loi 02-02 de février 2002 assure la protection du littoral», a expliqué M.Abdellali Begoura. «Ce qui importe c'est ce qui va être réalisé à l'avenir», enchaîne-t-il. Pour le passé ce qui est fait est fait. La fatalité semble s'être abattue sur le secteur du tourisme.