De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La grande euphorie suscitée par la Coupe du monde s'inscrivant déjà dans le passé, une atmosphère de morosité commencent à envahir les esprits : la période des vacances risque de s'annoncer fade et caniculaire. A Bouira, la majorité des citoyens scrutent les horizons et restent en attente de l'annonce d'un éventuel programme culturel d'animation qui leur permettrait de meubler la période estivale. Ces derniers sont en quête du moindre loisir et de la moindre activité qui puissent combler le vide d'ici le début du Ramadhan. Les jeunes sont les plus enclins à ressentir les effets d'une période estivale rétrécie par la période du Ramadhan qui sera sans doute marquée par la désertion des plages dans les wilayas côtières limitrophes et la baisse de l'animation durant les journées. Ces derniers s'aperçoivent qu'ils n'ont que le mois de juillet pour profiter du repos et des bienfaits de la nature. Nombreux sont ceux qui se demandent comment leurs parents faisaient pour passer une telle période estivale par le passé, sans être convaincus par les réponses. Par ailleurs, du côté du secteur de la culture à Bouira, aucune animation n'est encore affichée. Au niveau de la maison de la culture, sur laquelle tous les regards sont braqués, un programme serait en train d'être concocté par les responsables. A part cela, c'est le calme plat qui s'installe. Le mouvement associatif qui avait l'habitude d'oser quelques sorties animées est complètement anesthésié par l'administration, qui a longtemps promis d'œuvrer pour réactiver la culture au niveau de la région et la rapprocher du public. Entre deux boissons rafraîchissantes, le consommateur de la culture songe à ces longues journées, avec un soleil de plomb obligeant les citoyens à se cloîtrer à domicile. Il y a lieu de noter qu'en pareille période le public ne trouve pas grand-chose qui l'incite à faire un tour dehors durant les soirées. En dehors du plaisir estival que se permettent certaines familles qui choisissent les plages et autres villes du pays pour passer leurs vacances, les citoyens sont contraints de rester chez eux ; cette période était, par le passé, plutôt synonyme de morosité et d'anxiété. Toutefois, pour la saison estivale de cette année des changements peuvent intervenir dans le cadre de l'animation culturelle, notamment après l'ouverture de la maison de la culture de Bouira et la création d'un espace attenant destiné aux activités culturelles en plein air. Le projet grandiose est censé réhabiliter la pratique culturelle et l'animation au niveau du chef-lieu de la wilaya et d'autres localités. Cet édifice est venu à point nommé pour renforcer le parc infrastructurel du secteur culturel auquel il ne reste plus qu'à travailler pour la concrétisation de son objectif qui est la promotion du patrimoine culturel de la région, dans ses diverses variétés et expressions et ce, en créant des espaces d'expression afin de rapprocher les activités culturelles du public et faire en sorte que la wilaya de Bouira qui a souffert des affres du terrorisme et de la léthargie retrouve enfin un droit de cité dans le champ culturel national. En effet, ces dernières années, le public a assisté à des rencontres et des manifestations riches et variées, sur le plan de la qualité et du nombre de présentations, qui ont été animées par des artistes de grande renommée. Par ailleurs, plusieurs artistes et troupes spécialisées dans les différentes disciplines ont eu l'occasion de participer et de côtoyer des artistes et des hommes de culture des autres régions d'Algérie et d'autres pays, à travers les festivals et les semaines culturelles organisés par le secteur. En attendant le programme qui sera tracé par les responsables de la culture au niveau de la wilaya pour cet été, on constate que le public bouiri est déjà impatient. Certains citoyens que nous avons interrogés ont déploré le manque d'activités, en dehors de celles programmées dans le cadre des événements officiels célébrés par le pays.