Un sentiment de crainte et d'inquiétude règne dans le milieu estudiantin. La fin de l'année universitaire et l'approche des dates d'examens sont deux donnes différemment mesurées par la «famille universitaire». C'est ce que nous avons constaté hier, sur «le terrain du conflit», qui n'est autre que l'université. Première étape, l'USTHB de Bab Ezouar. L'université semble déserte à 11h 30. Les rares étudiants qu'on a pu rencontrer sont en fin de cycle universitaire, pour eux la grève ne «signifie rien». «Le mouvement ne me concerne pas, mais je plains les étudiants qui voient leur année interrompue par cette grève», nous explique cette universitaire en 5e année informatique. 12h 00 les étudiants «envahissent» la cour de l'université après la fin des conférences. En effet, l'appel à la grève ne semble pas recueillir l'unanimité, au «grand bonheur» des étudiants. «Les professeurs nous utilisent comme moyen de pression, pour obliger les autorités à se soumettre à leurs revendications», déclare une étudiante en biologie qui ajoute: «Selon notre professeur de TD, les examens du deuxième semestre seront décalés pour le mois de septembre, je considère que c'est une décision égoïste, d'autant plus que nous sommes en pleine période des révisions.» En effet, un sentiment de crainte et d'inquiétude règne dans le milieu estudiantin, de peur d'un blocage probable de l'année universitaire. «J'ai peur que de par leur mouvement, les professeurs vont nous obliger à refaire l'année», précise un étudiant en informatique. Pour ces étudiants, il aurait été préférable pour tout le monde que le Cnes attende la fin des cours pour annoncer la grève . A Bab Ezzouar, il vous arrive aussi de rencontrer des étudiants «contents» de la situation actuelle dans l'enceinte universitaire, c'est le cas de ce groupe d'étudiants en génie civil. «La grève tombe à point nommé, elle nous permet de préparer convenablement les examens». Une opinion, faut-il préciser, partagée par les étudiants. A la Fac centrale, nous avons enregistré une ambiance différente hier. Les étudiants, notamment ceux de l'institut de lettres arabes, semblent plus préoccupés par les examens que par autre chose. Nous les avons rencontrés. D'ailleurs en train de jeter un dernier coup d'oeil sur leurs cours sur le gazon de la Fac. «Nous ne sommes pas concernés par cette grève», nous dira une étudiante, et un autre d'ajouter: «De toute manière, notre institut n'a jamais suivi auparavant les différentes grèves.» Idem pour les étudiants de la faculté de droit à Ben Aknoun qui ont entamé hier les examens du deuxième semestre.