Animant une conférence de presse au niveau de la salle de cinéma le Hoggar, à Draâ Ben Khedda, le premier secrétaire national du FFS, Karim Tabbou, a rassuré ses militants sur le parti. «Le parti se porte bien», a-t-il déclaré devant une assistance composée de militants et de personnes venues assister à l'élection de la commission administrative de la section FFS de Draâ Ben Khedda. Un discours sans concessions et critique envers le pouvoir et certains responsables politiques. L'initiative des trois, la dernière conférence des maires et le discours du chef de l'Etat, ainsi que d'autres sujets ont été au centre de la prestation de M.Tabbou. A propos de l'initiative des trois (Aït Ahmed, Hamrouche et Mehri), M.Tabbou affirme qu'il s'agit d'un appel au peuple afin de se solidariser et de faire en sorte d'imposer l'alternative démocratique. Fidèle à ses positions, le premier secrétaire du FFS devait passer en revue le dernier discours du chef de l'Etat et dira à ce propos: «L'échec n'est pas celui du seul chef de l'Etat ou encore du gouvernement, mais celui du système.» Revenant longuement sur la conférence nationale des maires, M.Tabbou devait s'écrier «...On a invité les élus la veille et on les a hébergés dans un hôtel pour les préparer à cette réception». M.Tabbou devait également, et sur le même sujet, répondre aux allusions de MM.Ould Kablia et Zerhouni en ce qui concerne l'absence des élus FFS à cette rencontre en disant: «Je mets au défi ces responsables de trouver un article de loi leur permettant de sanctionner nos élus. Nos élus ont reçu mandat du peuple et ne sont donc pas des fonctionnaires.» Pour M.Tabbou, l'échec du pouvoir c'est cet aller-retour du même personnel politique aux affaires de l'Etat. Poursuivant sa diatribe, M.Tabbou rebondit sur l'ouverture du procès des assassins présumés de Matoub Lounès, en affirmant que selon lui, ceci est tout simplement une mesure prise pour obliger des acteurs politiques kabyles à entrer en lice lors de la «prochaine présidentielle». Comme il ajoute que le FFS est fidèle à sa ligne de conduite et même ses adversaires ne peuvent prétendre le contraire, une conduite pour laquelle d'ailleurs il est pris pour cible par le pouvoir. Pour étayer ses propos, il évoque la noble et belle figure d'Ali Mecili, assassiné à Paris. Après avoir fait un tour d'horizon assez critique de la politique menée jusqu'à présent, le premier secrétaire du FFS devait s'attacher à parler de la restructuration de son parti. C'est ainsi que les sections devront désormais, et pour un laps de temps, être dirigées par des commissions administratives en vue de préparer le congrès de section qui élira le premier secrétaire de section, idem pour la fédération. Comme il souligne les nombreux étudiants qui se sont rapprochés du parti, afin de s'inscrire dans les écoles du parti, ainsi que ces nombreux universitaires qui se sont également rapprochés de la direction nationale du FFS. Ceci pour dire que «nonobstant ce qui peut se dire ou s'écrire, le parti se porte bien». C'est tard dans la soirée, que le premier secrétaire du FFS a clôt son intervention devant les militants et sympathisants de Draâ Ben Khedda.