La dernière démission des militants de Tirmitine a engendré la mobilisation de nombre de comités de village aux côtés du maire radié. “Un non-évènement !” C'est la réponse du Front des forces socialistes (FFS) au sujet de la cascade de démissions des élus et des militants depuis la radiation des huit maires ayant pris part à la rencontre des présidents d'APC avec le président de la République, le 27 juillet 2008 à Alger. C'est que l'affaire a connu de nouveaux rebondissements ces derniers jours. C'est visiblement le communiqué, rendu public la semaine passée, par le collectif militant de Tirmitine, daïra de Draâ Ben Khedda, annonçant sa démission collective des structures du FFS qui a fait sortir de leurs gonds les responsables de la fédération de Tizi Ouzou. “Il n'y a pas eu autant de démissions à Tirmitine, seulement 7 militants dont un élu qui ont suivi le maire”, affirme un adjoint au maire de Tirmitine. “Faux !” réplique l'un des démissionnaires de Tirmitine. Celui-ci confirme la démission d'une vingtaine de militants et élus, 23 plus précisément, non sans rappeler la motion de soutien de treize villages de la commune en faveur du président de l'APC de Tirmitine. “Nous sommes habitués à ce genre d'affaires, auparavant, le FFS a non seulement radié huit maires, mais il a eu aussi à radier pas moins de huit députés”, déclare le premier secrétaire fédéral. Et d'ajouter : “Ce n'est pas la démission d'une dizaine de personnes sur un collectif de 3 000 militants à l'échelle de wilaya qui va nous perturber ; cela ne nous affecte nullement.” Depuis ce que l'on peut appeler “l'affaire des maires FFS”, la polémique ne cesse d'enfler entre les radiés et la direction du parti de Hocine Aït Ahmed. La dernière démission des militants de Tirmitine a engendré la mobilisation de nombre de comités de village aux côtés du maire radié. “Le soutien de la population apporté à notre maire radié arbitrairement a fait mal à la direction du FFS”, explique l'un des démissionnaires proche du maire. Huit maires sont concernés par les sanctions prises par la direction du FFS. Il s'agit des présidents des APC de Timizart, Yattafen, Iboudraren, Akbil, Aït Toudert, Tirmitine, Tadmaït et Draâ Ben Khedda. Le maire de l'ex-Mirabeau avait démissionné en avril dernier pour rejoindre le comité de soutien de Bouteflika, alors candidat à sa propre succession. Le premier secrétaire national Karim Tabbou est venu à Tizi Ouzou pour minimiser ces démissions. Les sept maires ont décidé de riposter devant ce qu'ils ont appelé une “injustice” à leur égard. Dans une conférence de presse tenue à Draâ Ben Khedda, ils ont qualifié M. Tabbou de Staline. “Nous avons été radiés par Staline du FFS”, avaient dénoncé les maires du FFS que le fédéral qualifie de “frondeurs embusqués”. Par ailleurs, le FFS a réitéré son appel au boycott des prochaines sénatoriales qui, selon le FFS, ne présentent aucun enjeu. Hier, lors d'une conférence de presse animée par le fédéral de Tizi Ouzou, on a annoncé la tenue d'un forum des élus locaux le 29 décembre à Alger.