Le site américain Intel Center, chargé de contrôler les sites islamistes sur Internet, a eu à diffuser, hier, une information selon laquelle, une organisation armée, se faisant appeler Turkistan El Islami, a formulé des menaces subversives contre les Jeux olympiques de Pékin. La cérémonie d'ouverture de ces JO, en Chine, a eu lieu hier, en présence d'au moins 80 chefs d'Etat, notamment Abdelaziz Bouteflika, George W.Bush, Nicolas Sarkozy et le Premier ministre de Russie, Vladimir Poutine. Le visage couvert, le porte-parole de cette organisation, jusque-là inconnue, lance un avertissement à l'égard de la nation musulmane, présente dans la capitale chinoise, consistant à éviter le plus grand événement sportif de la planète, par mesure de sécurité, puisque l'on prépare, selon les dires de ce porte-parole, des «attentats» terroristes. Lors de la Coupe d'Europe de football, le Gspc avait également prononcé ce genre de menaces, et pour le ParisDakar, qui a fini par être annulé. La Chine a mobilisé, pour sécuriser le grand événement, des dizaines de milliers d'agents, même pour les répétitions générales, seuls quelques grands organes de presse ont été accrédités. Le dispositif est draconien. Déjà, face aux groupes d'étrangers venant particulièrement des Etats-Unis et de Grande-Bretagne, tentant d'échapper à la surveillance pour appeler «au Tibet libre», la Cgine ne devait que minutieusement orchestrer sa sécurité, usant de tous les moyens possibles. Les autorités chinoises, dans le souci de sécuriser Pékin, ont opté pour une stratégie de haute surveillance, en convoquant un imposant déploiement des forces de sécurité qui seront omniprésentes durant les 18 jours des JO qui connaîtront la participation de 17.000 athlètes. Pour l'heure, on ne sait pas encore si cette organisation Turkistan El Islami est affiliée à Al Qaîda d'Oussama Ben Laden, dont le sort est inconnu. Selon des spécialistes de la question sécuritaire, il est connu que des groupes terroristes s'excitent à l'idée de formuler des menaces. Néanmoins, le risque zéro n'existe pas. Car dans la lutte contre le terrorisme international, l'avis qui s'impose est que les terroristes peuvent frapper à n'importe quel moment, dans n'importe quel lieu du monde. Pour les mêmes spécialistes, les autorités chinoises sont appelées à prendre toutes les menaces en considération et d'agir en conséquence, surtout qu'on a déjà parlé d'un attentat, il y a à peine 48 heures, dans une région de son territoire, peuplée d'une majorité musulmane.