Il ne faut pas s'en prendre à l'arbitre lorsqu'on joue aussi mal. Le moins que l'on puisse dire est que la JS Kabylie a très mal débuté la phase de poules de la Coupe de la CAF. En se faisant battre à Khartoum par le club soudanais d'El Merrikh, sur le score de 3 buts à 1, le club algérien laisse planer le doute quant à ses capacités de se qualifier pour la finale de la compétition (il n'y a pas de demi-finales dans cette Coupe de la CAF. Le premier de chaque groupe dispute directement la finale). Bien sûr, il reste cinq rencontres à disputer dans cette phase et la JSK peut se rattraper mais il faut reconnaître qu'à Khartoum elle a fait montre d'une énorme fébrilité, notamment sur le plan défensif, qui est susceptible de lui coûter cher pour la suite de la compétition. A sa décharge, il convient de souligner que le représentant algérien a joué au Soudan avec une équipe très amoindrie puisque Coulibaly, Demba, Meftah, Ouznadji et Wassiou, tous des titulaires étaient absents. On ne connaît pas tellement d'équipes capables d'exploit hors de ses bases avec autant de défections. A ce titre, l'entraîneur Younès Ifticène a des raisons de croire en une réaction de son équipe lors des prochaines sorties car celle de Khartoum a vraiment donné des signes d'inquiétude sur le devenir de la JSK dans cette Coupe de la CAF. A ce propos, on ne manquera pas de se demander ce qui a poussé les joueurs algériens et leurs accompagnateurs de s'en prendre à l'arbitrage du Tanzanien Victor Mondik. Sur ce que nous a montré, en direct, la télévision, ce dernier n'a rien à voir avec la défaite des Algériens. Ce sont les Canaris qui ont mal joué devant un adversaire qui en voulait, un point c'est tout. Si à chaque fois qu'on perd un match, on doit s'en prendre à l'arbitre, on ne s'en sortira pas. La JSK avait agi de la même façon lors du dernier tour de la Ligue des Champions face au Cotonsport de Garoua devant lequel elle avait logiquement perdu 3-0 lors du match aller. Cela ne lui avait pas servi au match retour puisqu'elle avait fini par être éliminée. Alors, plutôt que de se focaliser sur l'arbitrage, les Canaris feraient mieux de se concentrer sur ce qui n'a pas marché chez eux, car des carences, il y en a eu dans ce match face à El Merrikh avec en point de mire cette défense où les remplaçants n'ont pas pu faire oublier Meftah, Coulibaly et Demba. On ajoutera à ce tableau, la fébrilité du gardien Chaouchi qui est complètement passé à travers sur le 2e but des Soudanais. Bien sûr, les Algériens ont tenté de sauver ce qui pouvait être sauvé et ont réussi à atténuer l'addition grâce au but inscrit par Saïd Attia contre son camp mais il est bon de signaler que la fin du match a été extrêmement pénible pour eux et El Merrikh, qui a tiré sur la barre transversale, aurait pu donner plus de consistance à sa victoire. Il va falloir maintenant à la JSK revoir sa copie dans la perspective de son prochain match qui la verra, en championnat national, accueillir l'AS Khroub. Ce sera le lundi 25 août. Quatre jours plus tard, ce sera le grand rendez-vous de la 2e journée de la Coupe de la CAF avec la réception au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou face au favori du groupe, l'ES Sahel. On verra, alors, si la JSK a oublié ses déboires.