Les Brésiliennes veulent prendre le dessus sur celles qui les avaient battues il y a 4 ans. La finale du tournoi olympique dames aujourd'hui à Pékin entre le Brésil et les Etats-Unis représente la revanche de celle de 2004, lorsque les Américaines l'avaient emporté (2-1 a.p.), et confrontera deux styles, entre les individualités brésiliennes et le bloc «made in USA». Revanche à double titre: les Auriverde avaient écrasé les filles de la Bannière en faisant forte impression en étrillant ces dernières 4-1 lundi à Shanghaï. «Mes joueuses sont excellentes, et les supporteurs nous ont aussi aidés», s'est félicité leur entraîneur, Jorge Barcellos. Même écho de la part de son homologue allemande: «Le Brésil est très fort, a dit Silvia Neid. J'espère qu'elles vont remporter l'or. Elles ont de bonnes chances de le faire». Les «Meninas» (Demoiselles d'honneur) sont emmenées par la meilleure joueuse Fifa 2006 et 2007, Marta (22 ans), qui voudrait offrir un premier titre majeur à sa sélection. «Aujourd'hui, nous avons toutes l'expérience des grands matches et nous savons quoi faire pour gagner», a estimé la «Pelé en jupons». Elle s'appuiera sur Daniela et Formiga, les travailleuses de l'entrejeu, et sur Cristiane, qui trône au classement des buteuses (5 unités, dont un triplé) et a fait l'étalage de sa classe en demies, notamment lorsqu'elle s'est faufilée balle au pied au milieu de quatre Allemandes pour battre la gardienne. Les Américaines veulent elles asseoir leur domination avec un 3e laurier olympique sur quatre éditions (la Norvège s'était imposée en 2000 contre...les Etats-Unis). Et encore, il leur manque leur attaquante vedette, Abby Wambach, blessée, et auteur de 99 buts en 126 apparitions internationales... Les préceptes de leur sélectionneuse depuis novembre, la Suédoise Pia Sundhage, ont porté leurs fruits: les Rouge et Blanc défendent en bloc et font preuve d'un moral d'acier. «Ce style de jeu pourrait être la voie à suivre pour le football féminin à l'avenir, a noté Sundhage à l'issue de la demi-finale contre le Japon (4-2). Il y avait beaucoup de gros caractères sur le terrain; c'est pour ça que nous avons gagné ce soir». «L'année dernière, elles jouaient de manière trop directe, a-t-elle confié. Elles voulaient trouver Wambach trop vite. Maintenant, tout le monde doit défendre. Lorsque Wambach s'est cassée la jambe juste avant les JO, les deux autres attaquantes ont dû changer leur jeu et, désormais, plus de joueuses sont susceptibles de marquer». Leur femme en forme s'appelle Angela Hucles (4 buts), et leur star Natasha Kai, icône du soccer féminin US à la David Beckham.