La conjoncture que traverse le pays, incitera sans nul doute les responsables à prendre des mesures, à même de parer à une situation de crise. Le Conseil du gouvernement reprendra ses travaux demain. Cette année, la conjoncture tous azimuts que traverse le pays incitera les responsables à prendre des mesures et de les tenir prêtes pour parer à une éventuelle situation de crise. La rentrée s'annonce délicate. D'autant qu'elle coïncide avec le mois sacré de Ramadhan. Selon des sources concordantes, pour sa réunion de rentrée, le Conseil du gouvernement abordera, en marge de son ordre du jour, deux principaux dossiers, dont l'importance est indéniable. Il s'agit de la rentrée sociale et scolaire et de la situation sécuritaire que traverse le pays. En effet, la rentrée scolaire et sociale, pour cette année, s'annonce plus délicate que jamais et selon toute vraisemblance, les Algériens vivront un mois de septembre des plus stressants. Son entame coïncidera exactement avec le mois de jeûne, prévu pour le 1er du mois prochain. Les économies des Algériens seront soumises à rude épreuve. La flambée des prix des produits de consommation courante, notamment agricoles, incitera le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour éviter tout dérapage social. La situation économique des Algériens est telle qu'il est fort probable d'assister à une rentrée des plus délicates. Cela est dû non seulement au mois sacré de Ramadhan, qui rendra précaire leur situation financière, mais également à une rentrée scolaire prévue, elle, pour le 13 septembre. Deux événements que les ménages attendent avec appréhension. Il faut dire, en ce sens, que même les dernières augmentations des salaires appliquées ne peuvent rien face à l'érosion du pouvoir d'achat des citoyens. Selon nos sources, ce volet sera abordé avec beaucoup d'attention par le Conseil du gouvernement. Un autre chapitre, d'une importance qu'il n'y a pas lieu de souligner est celui du volet sécuritaire. Si dans une certaine mesure, cet aspect est abordé dans des rencontres autres que celles du Conseil du gouvernement, il occupera néanmoins une partie des discussions de coulisses vu son importance et son impact sur le quotidien des citoyens. Les attentats kamikazes ayant ensanglanté les régions de l'est et du centre du pays, faisant, en l'espace de presque un mois, plus de 70 morts et des dizaines de blessés, doivent inciter les autorités à prendre les mesures draconiennes pour contrecarrer les projets terroristes qui veulent précipiter le pays dans le chaos. Le renforcement des moyens de lutte antiterroriste est devenu une condition sine qua non pour assurer la stabilité sécuritaire de l'Algérie. Cela relève de la nécessité absolue, d'autant que l'on assiste, ces derniers temps, à une recrudescence dangereuse des actes terroristes. Selon l'enregistrement sonore de la branche d'Al Qaîda au Maghreb islamique (Aqmi, ex-Gspc), diffusé dans la soirée du jeudi par la chaîne Al Jazeera, les derniers attentats kamikazes ont été perpétrés pour venger le groupe de terroristes abattus dernièrement en Kabylie. Toutefois, les spécialistes du terrorisme estiment que l'ex-Gspc devrait marquer une pause durant ce mois de Ramadhan. Cependant, croire en cette option relève de la chimère et la vigilance ne doit pas se relâcher d'autant plus que les terroristes restent déterminés à nuire, comme l'ont montré leurs forfaits de ces derniers mois, notamment les attentats contre le Palais du gouvernement en avril 2007 et les institutions de l'ONU en décembre de la même année. Et le mois sacré de Ramadhan est une période propice pour eux pour essayer de porter autant de coups possibles contre les Algériens. D'où l'impérative nécessité pour les autorités de renforcer les forces sécuritaires afin de venir à bout de la bête immonde. Il est patent que le Conseil du gouvernement s'étalera longuement sur ce dossier d'autant plus lourd qu'il nécessite une réflexion approfondie.