Ecoliers et collégiens du village font la navette à pied en raison de l'absence de ramassage scolaire. Situé dans la commune de Aït Aïssa Mimoun, daïra de Ouaguenoun, soit à environ 20km du chef-lieu de wilaya, le village d'Asma compte environ une vingtaine de familles. L'aspect général s'y dégageant à première vue donne une impression de vieux, avec des maisons en terre battue et des toits aux tuiles romaines rondes. Un hameau, pauvre, aux terres schisteuses, où l'agriculture est une vue de l'esprit. Le hameau est riche en figuiers de barbarie, chaque maison en est d'ailleurs ceinte. Cependant, le village est dépourvu d'école. Les chérubins sont obligés de se rendre au village voisin de Mendjel situé environ à 8 km du hameau, certains vont à Tala Teguana et les collégiens au chef-lieu de commune. Ecoliers et collégiens font la navette à pied en raison de l'absence de ramassage scolaire. Les étudiants et les étudiantes n'ont pas la chance d'avoir des chambres à la cité universitaire aussi, il n'est pas étrange de voir en hiver surtout des groupes d'étudiants et d'étudiantes cheminer à la nuit tombante à travers la forêt. Le transport de voyageurs est tout simplement absent. En fait, le village ne compte ni agence postale, ni centre de soins pas même une épicerie ou un marchand de quatre saisons. Pour la plus petite emplette, les gens doivent se déplacer vers les autres villages ou au chef-lieu de commune. Encore heureux que le hameau soit électrifié mais pour l'eau, c'est, selon des habitants, une fois toutes les semaines dans le meilleur des cas. Aussi, souvent, les villageois ont recours soit à la source sise dans un ravin Taouinet Tessoukerine soit au puits laissé à la disposition des villageois par une famille qui a préféré émigrer vers d'autres cieux plus cléments. Les jeunes gens ont versé vers la commercialisation du miel même s'il faut souligner que l'apiculture brille par son absence. Dans le hameau, seule une petite salle de sports existe mais, hélas, faute d'entraîneur, cette structure est fermée. Un petit centre pour jeunes s'essaie à combler le vide. Des jeunes filles y apprennent l'art de la pâtisserie orientale. Mais après, tirez le rideau et circulez, il n'y a plus rien à voir. Asma est l'un des villages isolés que compte le pays et qui semblent oubliés des dieux. Les gens attendent tout des pouvoirs publics car trop pauvres pour réaliser le plus petit des projets. La commune est également déshéritée et Aït Aïssa Mimoun ne peut faire face à tous les problèmes de la vie quotidienne. Asma, comme tous ces hameaux du pays, mérite que les pouvoirs publics se penchent plus sur son sort.