Une occasion de bénéficier du savoir-faire des experts étrangers, mais également de concevoir des solutions à nos problèmes. Explorer les possibilités de réhabilitation des sites historiques autour de la Méditerranée et leur mise en valeur, tel a été le thème du symposium dont la cérémonie d'ouverture s'est déroulée avant-hier à la bibliothèque nationale El-Hamma. Cette rencontre, qui entre dans le cadre du Festival annuel algéro-européen de l'année 2002, a regroupé un nombre important d'experts algériens et étrangers en architecture et en restauration de sites historiques, des membres du corps, diplomatique en la personne de l'ambassadeur de Suède et d'Italie également des représentants du ministère de la Culture et de la Communication, ainsi que des associations à caractère culturel oeuvrant pour la préservation et la promotion du patrimoine des centres-villes anciens. Devant l'urgence de trouver une combinaison de collaboration équilibrée, afin de sauver le patrimoine bâti de l'Etat de dégradation qui est le sien, surgit l'importance de l'échange en matière d'expérience entre l'Algérie et l'Union européenne. «Nous avons réussi à faire venir l'élite dans le domaine de l'urbanisme et de la restauration du patrimoine, capable d'apporter leurs connaissances mais aussi d'en acquérir», déclare l'ambassadeur de Suède, ajoutant qu'«en Suède nous connaissons les problèmes qu'en Algérie». Abondant dans le même sens, Mme Zadem, responsable du patrimoine culturel, a mis l'accent sur la nécessité de définir de nouvelles règles de gestion du patrimoine dans la mise en place d'outils de préservation. «C'est aussi une occasion de bénéficier du savoir-faire des experts étrangers, mais également de concevoir des solutions à nos problèmes», souligne-t-elle. Des solutions qui ne peuvent être conçues sans un réel dialogue entre les différentes cultures, indique M.Bouchnaki Mounir, représentant de l'Unesco. Un dialogue qui prend forme en ayant pour résultat «une prise de conscience de l'aspect développement du patrimoine qui a longtemps été relégué au second plan». Architecte restaurateur et président de l'association Icomos Algérie et au nom d'associations oeuvrant pour le patrimoine telles que Fondation Casbah, Dziria et autres, Ouagueni Yassine décline le rôle du mouvement associatif dans ce domaine. «Nous sommes venus à ce symposium pour apprendre et pour cela nous sommes prêts à vous donner tout ce qu'on a et à vous dire tout ce qu'on ressent ». «Le patrimoine culturel a trop longtemps été au service du passé, il doit être, aujourd'hui, mis en scène pour servir le présent et engager le futur», dira M.Chaouche, chef de cabinet du ministre de la Culture, chargé de représenter le ministre de la Culture absent à la cérémonie. Les travaux de ce symposium prendront fin aujourd'hui durant lesquels des ateliers de travail ont été mis en place traitant des théories et méthodes d'intervention sur les sites historiques et également de la législation et de la documentation et enfin du devenir des sites historiques.