Les filières qui seront ouvertes dans le nouveau campus de Tamda sont l'architecture, l'agronomie, la sociologie ainsi que la psychologie. L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou sera renforcée à partir de cette rentrée de pas moins de 4000 places pédagogiques, nous a confirmé M.Moh Mitiche, vice-recteur chargé de la pédagogie. Au moment de notre passage, ce responsable, ainsi que ses collaborateurs, étaient en train d'apporter les dernières retouches pour que tout soit fin prêt avant le 4 octobre, date arrêtée pour la rentrée officielle. Notre interlocuteur est optimiste quant aux conditions d'accueil et de prise en charge des 11.688 nouveaux étudiants qui s'ajouteront aux 36.000 déjà existants. Le pôle de Tamda sera enfin inauguré à partir de cette rentrée avec, pour commence, 4000 places pédagogiques. Un chiffre qui sera revu à la hausse à compter des mois à venir puisque la capacité totale de cette antenne de l'université Mouloud-Mammeri est de 16.000 étudiants. Avant la fin de l'année universitaire, 7000 places seront encore dégagées dans ce campus. Ce qui permettra à Hasnaoua de souffler. Ce n'est pas tout puisque le pôle de Tamda sera pourvu d'une bibliothèque trois fois plus grande que celle de Hasnaoua. Elle aura trois niveaux, selon M.Mitiche. Les spécialités qui seront dispensées à Tamda sont l'architecture, l'agronomie, la sociologie, ainsi que la psychologie. Dans le futur proche, ce campus se spécialisera dans les filières des sciences sociales. La branche d'agronomie a été déplacée vers le pôle de Tamda car ce dernier est situé à proximité d'une ferme pilote, ce qui permettra aux étudiants d'exercer les travaux pratiques sur place tandis que le lancement d'autres filières, comme les sciences de la terre, les sciences vétérinaires et la foresterie est programmé pour l'année universitaire 2009-2010. La finalité consiste à faire de Tamda un centre agrobiologique. Quant au volet infrastructure, le vice-recteur a indiqué que tout ce qui est bâti sera livré avant la fin du mois de septembre. D'ici le 15 octobre, les étudiants pourront commencer leurs études le plus normalement. Grâce à l'ouverture de ce nouveau pole, il n' y aura plus de sureffectif dans l'ensemble des autres campus particulièrement à Hasnaoua qui a beaucoup pâti de ce handicap. Si le problème des moyens est pratiquement réglé dans cette université, celui du manque d'enseignants se pose encore avec acuité et ce, malgré le recrutement de soixante-dix enseignants pour cette rentrée. Quelles sont les filières touchées par le manque d'enseignants? M.Mitiche précise qu'il s'agit de l'informatique, l'interprétariat, l'architecture, les sciences économiques et de gestion. Il y a très peu de magisters dans ces spécialités. Pour parer à cette insuffisance, l'université est contrainte de recourir aux vacataires. Ce qui n'est pas sans influer négativement sur la qualité de l'enseignement. A l'université de Tizi Ouzou, la demande sur les filières médicales (médecine, pharmacie et chirurgie-dentaire) a été très forte cette année. En deuxième position des spécialités les plus convoitées, on retrouve les langues étrangères puis l'architecture, suivies des mathématiques, l'informatique et les sciences économiques. La technologie est aussi très demandée mais l'université peut facilement satisfaire cette demande puisque le nombre de places disponibles en la matière est de 2000. Pour le droit, l'université dispose de 1600 places et les lettres arabes 850. Mais pour les branches médicales, les places sont très réduites: pharmacie: 128, chirurgie-dentaire: 104 et médecine: 222. «Nous sommes en train de réfléchir pour améliorer la qualité de nos formations surtout dans le cadre LMD pour donner plus de chances aux étudiants de trouver du travail une fois leur diplôme obtenu. Nous sensibilisons les enseignants à cet effet», conclut M.Mitiche.