Le nombre croissant de voitures aggrave l'immobilisation sur les autoroutes. Hier, le chemin de l'école était perturbé. C'était le calvaire hier sur l'autoroute pour les automobilistes algérois. Hier, c'était la rentrée scolaire. Des millions d'élèves, de lycéens, d'enseignants, de fonctionnaires des établissements scolaires se sont déplacés, tous au même moment, afin de rejoindre qui les bancs de classe, qui le tableau et l'estrade. La plupart ont dû arriver en retard en classe ou au bureau. Cet embouteillage monstre, pourtant prévisible, semble avoir pris de court, comme chaque année du reste, les responsables de la circulation routière. Est-ce que des dispositions spéciales ont été prises? Rien ne le laisse apparaître si l'on prend l'exemple du tronçon de l'autoroute menant vers Ben Aknoun et vice-versa. La circulation routière était pratiquement bloquée, figée même dirions-nous. La configuration générale d'Alger apporte certes son eau à ce problème récurrent, mais un réseau routier convenable et une bonne signalisation aideraient certainement à mieux circuler. La Direction des travaux publics de la wilaya d'Alger (Dtpwa), rassure. La capitale sera dotée de plusieurs projets d'infrastructures routières qui devront être réceptionnés et ouverts à la circulation avant la fin de l'année en cours. La mise en chantier est également prévue pour la réalisation de plusieurs trémies. Par ailleurs, des projets titanesques démarreront début 2009. Ils devront, espérons-le, contribuer à désengorger la circulation en ville et sur les autoroutes périphériques, du moins dans un proche futur. En effet, les prévisions de circulation lors des prochaines décennies, au vu du nombre sans cesse croissant des véhicules, vont, selon les spécialistes, tout remettre en question. A moins que le citoyen algérien n'apprenne à laisser sa voiture au garage ou dans un parking près des gares ferroviaires, stations de métro, avoisinant un terminal de tramway ou de bus, pour se rendre en ville et la récupérer en fin de journée. C'est culturel. Encore faut-il que les transports en commun se développent...