Si le citoyen comprend qu'il y a des perturbations, il n'en demande pas moins qu'on l'informe au préalable. La grogne et le mécontentement ont dépassé le seuil de la tolérance chez les citoyens de Souk-Ahras devant les pénuries récurrentes que connaît la distribution d'eau potable à travers le chef-lieu de wilaya ainsi que les coupures, parfois générales, d'électricité. S'agissant de l'alimentation en eau potable, des carences énormes sont constatées dans plusieurs quartiers de la ville en dépit des efforts des services techniques de l'EPE et de l'hydraulique visant à une meilleure disponibilité de ce liquide vital. Alors que les ménages sont astreints à une austérité sans précédent qui consiste à les alimenter un jour sur trois, l'eau boude les robinets dans quelques cités (cité 1700 zone I, rue Arirèche Abdelatif inférieure, cité 572 Logements) depuis déjà 5 jours. Selon les témoignages de plusieurs citoyens excédés, la pression est trop faible et les horaires alloués inadéquats. Du coup, c'est la réapparition d'une cohorte de bambins flanqués de bidons et de jerricans qui prennent d'assaut les salles d'ablution des mosquées en quête du précieux liquide. La réhabilitation du transfert vers la ville de Souk-Ahras à partir de la nappe de Taoura et l'exploitation de beaucoup de forages nouveaux n'ont pour ainsi dire pas atténué la crise qui se fait de plus en plus aiguë. Le comble est que les coupures d'eau ne font l'objet d'aucun communiqué préalable des services concernés, ouvrant ainsi la voie à toutes sortes de spéculations. Autre dilemme, celui des coupures fréquentes dans le réseau électrique qui mettent les nerfs des citoyens à vif, notamment quand ces pannes interviennent au beau milieu de la soirée. Il va sans dire que les ménages sont les plus exposés à ce type de désagréments qui rendent inconsommables les denrées alimentaires réfrigérées, sans parler des avaries que subit le matériel électroménager et les pertes sèches qui pénalisent le secteur industriel et les administrations locales. Par ailleurs, si le citoyen comprend qu'il y ait des perturbations, il n'en demande pas moins qu'on l'informe au préalable.