Le clan de Djamel Ferdjallah, ex-n° 2 du parti, subit les foudres des partisans de Saïd Sadi. Le RCD de Béjaïa vit une situation de crise. A coups de communiqués, le parti de Said Sadi lave son linge sale en public. La crise qui couvait au lendemain des élections législatives, vient d'être mise au jour. Le changement apporté à la tête du groupe parlementaire, était un signe annonciateur d'une déchirure, désormais connue de tous. Le clan de Djamel Ferdjallah, ex-n°2 du parti, subit les foudres, des partisans de Saïd Sadi. La guerre est désormais déclarée. Après le communiqué du bureau régional, soutenant l'initiative de destitution prise par l'opposition au sein de l'assemblée communale de Tinebdar, c'est, hier, au tour de la section communale du même parti de sortir de sa réserve mettant à nu toute la crise latente qui mine le RCD à Béjaïa. La section communale de Tinebdar a qualifié hier «de manoeuvre illégale», la démarche de retrait de confiance entreprise mercredi passé par l'opposition car, ajoute-t-elle dans un communiqué rendu public hier, «elle ne répond à aucune norme réglementaire». La section communale de Tinebdar estime qu'elle «n'a aucune chance d'aboutir» mais elle «a le mérite de mettre à nu les égarements de quelques pseudo-responsables tapis dans les rangs de notre rassemblement». Dans le même communiqué, la section RCD de Tinebdar dénonce «le complot» et s'inscrit «en faux par rapport aux accusations contenues dans un communiqué accablant notre maire», entendre par là le communiqué rendu public la veille par le bureau régional du RCD de Béjaïa. La section de Tinebdar, qui ne cache pas son soutien au maire ciblé par l'opposition et son propre parti, parle d'«un élan de solidarité de militants, sympathisants et villageois qui s'est exprimé spontanément envers MM.Benadji et Moktefi», les seuls élus qui se réclament encore du RCD. La section rappellera ensuite tout ce qui a été entrepris par l'actuel maire et décide de retirer sa confiance à l'autre élu du RCD qui a rejoint la majorité. Bref, la maison RCD est en feu. Même si on n'en est pas à la première guéguerre, il reste que celle-ci risque fort d'ébranler ce qui reste de l'édifice. Déjà mal en point depuis les événements du Printemps noir, le RCD a connu plus grave depuis sa naissance en février1989. Le départ de maître Aït Larbi, la disparition de Mustapaha Bacha et la démission d'un bon nombre de cadres n'ont fait qu'affaiblir une formation politique qui pourtant avait suscité beaucoup d'espoir chez les jeunes.