L'équivalent d'un milliard de dinars serait passé déjà au feu. La Banque d'Algérie procède depuis quelques jours à la destruction «par le feu» des billets usagés de deux cents dinars (200 DA) qui sont «irrécupérables» Entendre par là, les billets qui ne peuvent absolument pas être «rafraîchis», procédure technique en usage chez nous comme de par le monde, confirme-t-on auprès de la Banque d'Algérie (BA). Cette nouvelle ne peut être que bienvenue au vu des coupures de 200 DA en circulation qui ne ressemblent en rien à des billets de banque tant leur état est lamentable Ils sont sales, déchirés, fripés, délavés...Certains commerçants refusent même de les accepter, au grand dam des consommateurs qui ne savent plus quoi en faire. Les guichets financiers, qu'ils soient bancaires ou postiers, continuent pour leur part à les distribuer aux clients malgré leur état de «décomposition» avancé. Parallèlement à cette première action de destruction, attendue depuis longtemps par le citoyen, la Banque d'Algérie a commencé à retirer les billets usagés de cette même valeur du marché, a expliqué à L'Expression l'attaché à la communication. Ce dernier, affirme-t-il, ignore le nombre total des billets détruits. Toutefois, croit-on savoir, c'est l'équivalent d'un milliard de dinars qui passe ainsi au «crématoire» Il rappellera cependant que «les billets de 200 DA n'ont pas été changés depuis plus de 10 ans» De son côté, Algérie Poste aurait déjà commencé à recevoir les nouvelles coupures depuis la semaine dernière pour les introduire dans le circuit des paiements des chèques postaux. Mais, hélas, il nous a été impossible durant toute la matinée d'hier de contacter le chargé de la communication ou un responsable d'Algérie Poste concerné pour en savoir plus, à savoir confirmer ou infirmer cette information d'importance pour le citoyen.