De pareils cas font actuellement l'objet de poursuites judiciaires. Le médicament n'est pas un produit ordinaire. Une apparente lapalissade qui prend une tout autre forme chez nous. Alors que le marché du médicament répond à des normes très pointues de par le monde, en Algérie plusieurs maillons de la longue chaîne, qui va de la production à la consommation, sont défectueux. C'est en gros ce que nous avons retenu à l'issue de la journée organisée à l'hôtel El-Aurassi par le club de presse Saïdal et qui avait pour thème «Le contexte institutionnel et juridique régissant l'industrie pharmaceutique en Algérie». Plusieurs communications ont été édifiantes à plus d'un titre. Il y avait celle du directeur de la pharmacie au ministère de la Santé, celle du directeur du laboratoire national du contrôle, du directeur du Centre national de pharmacovigilance, du directeur de l'Inapi, du président du Conseil de l'ordre des pharmaciens d'Alger, du représentant du Syndicat algérien de l'industrie pharmaceutique, du DG de la PCH et enfin celle de la directrice des prestations de la Cnas. Comme on peut le constater, la journée aura été très riche pour les nombreux journalistes présents. Il est impossible de relater en une seule fois les différentes interventions, toutes aussi intéressantes les unes que les autres. Parmi les faits saillants nous retiendrons le gel de l'ouverture de nouvelles officines en attendant les nouvelles mesures contre la concentration qui a cours au nord du pays et qui sanctionne une bonne partie du territoire a annoncé M.Nibouche, directeur de la pharmacie au ministère de la Santé. Quant à M.Benbahmed président du Conseil de l'ordre des pharmaciens d'Alger, il nous apprendra que le trafic de location de diplômes a atteint un seuil intolérable avant de citer le cas d'une pharmacie à Bab El-Oued tenue par un...cordonnier qui avait pris «en location» le diplôme d'un pharmacien. Des cas, a-t-il précisé, qui font actuellement l'objet de poursuites judiciaires. Nous apprenons par la voix du professeur Hellali que le Centre national de pharmacovigilance qu'il dirige, n'a qu'un rôle consultatif et «présente ses rapports à qui de droit». Toute anomalie détectée est traitée en fonction des intérêts en jeu. La santé des citoyens n'est pas seule à être déterminante. En reconnaissant la santé financière peu reluisante qui ne permet pas à la pharmacie centrale des hôpitaux de remplir convenablement ses missions, son DG, M.Mesbah, n'est cependant pas préoccupé outre mesure de l'avenir de son entreprise à l'orée de l'autonomie et de la performance des structures hospitalières. Pourtant, ces nouvelles exigences sont incompatibles avec un quelconque monopole comme celui qu'exerce la PCH. Mme Bougrine a fait son exposé sur les prestations à la Cnas dont elle est directrice. A une question liée au trafic des vignettes qui prend une ampleur considérable dans notre pays, elle révèle que des mesures sont à l'étude comme l'introduction du code-barres. Les mesures adoptées jusque-là relevait plus du bricolage. Celle d'exiger du malade la notice du médicament est la plus grotesque. Elle prive le malade des indications d'utilisations nécessaires sans compter le déni de propriété commis lorsque la notice lui est retirée. Quant à la convention du tiers payant qui a cours actuellement, le Conseil de l'ordre s'élève contre «le point unique» facteur de déviations et propose d'élargir la validité à l'ensemble des officines du pays. Un droit de l'assuré que défend le Conseil. A charge pour la Cnas de mettre en place le dispositif adéquat. La prochaine rencontre inscrite au programme du club de presse Saïdal aura pour thème «la bio-équivalence».