La politique d'investissement du Fsie consiste à investir la moitié de ses ressources dans les petites et moyennes entreprises. La coopération entre le Fsie (Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi) et le Fonds de la FTQ (Fédération des travailleurs du Québec), s'est matérialisée par la présence, mardi soir, de Michel Dorion, expert canadien de la FTQ à la réunion du groupe chargé de la plate-forme d'action dans la campagne de souscription au Fsie. Cette participation s'inscrit dans le cadre de l'accompagnement de cette campagne par l'expertise technique de la Fsie. La présence de cet expert du FTQ concrétise ainsi les actions découlant de la convention d'accompagnement signée le 22 août à Montréal entre le Fsie et le Fonds FTQ. Le document a été signé par Mohammed Tessa, directeur général du Fsie et Yvon Bolduc, président-directeur général du Fonds de solidarité FTQ. La réunion de travail s'est déroulée à Alger en présence du secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, accompagné de membres de son staff. Elle a été marquée par l'intervention de Michel Dorion qui a présenté un bref exposé sur l'expérience du Fonds FTQ. Dans la mise en oeuvre du plan triennal 2008-2010, la coopération avec le Fonds FTQ a permis au Fsie de bénéficier de l'expertise de son partenaire canadien pour mettre en place ses fonctions stratégiques. Celles-ci englobent, notamment l'actionnariat, l'investissement et la formation économique et financière. La coopération entre le Fsie et le Fonds du FTQ remonte au début des années 2000 avec comme point focal, le développement du concept du Fsie et la mise en place du projet algérien, lequel projet a pu bénéficier, dès l'année 2003, de l'expertise technique du Fonds FTQ et de l'appui financier gouvernemental à travers l'Agence de coopération canadienne (Acdi). Le projet Fsie s'inspire de l'expérience du FS/FTQ et l'impulsion initiale en a été donnée à la faveur des relations amicales existant entre l'Ugta et la FTQ. Le projet de mettre en place ce fonds est le résultat d'une concertation entre les pouvoirs publics, l'Ugta et les organisations patronales. Une étude de faisabilité a été réalisée par des experts nationaux en 2001 qui ont analysé les conditions de succès d'un tel projet en Algérie. Le Fonds est destiné au financement des PME et à des placements en valeurs mobilières. Il contribue surtout à la promotion et à la sauvegarde de l'emploi et à la formation économique et financière des travailleurs des entreprises. Son rôle consiste pour l'essentiel, à recueillir l'épargne individuelle et volontaire qui est ensuite investie dans les petites et moyennes entreprises. Ce mode novateur d'intervention fait du Fsie le premier organisme financier en Algérie à recourir à des ressources extra-étatiques pour financer l'investissement. Le Fsie a déjà entamé la réalisation des actions prioritaires fixées dans son programme 2008, notamment la campagne de souscription en prévision de son lancement en octobre. Il vise l'adhésion d'environ 3000 souscripteurs. La mise en oeuvre du processus d'accompagnement de l'expertise du Fonds FTQ (formation des administrateurs, formation en techniques d'investissement et de placement, élaboration des documents techniques relatifs à la souscription...) fait partie de ces priorités. La politique d'investissement du Fsie consiste à investir la moitié de ses ressources dans les petites et moyennes entreprises. Le reste de ses actifs fait l'objet de placements sécurisés. Le Fonds, qui participe aux bénéfices des entreprises dans lesquelles il a investi, occupe un siège au sein de leur conseil d'administration. Consacré juridiquement, le Fsie a entrepris le 31 août une visite de sensibilisation et d'information à l'Entreprise des ciments et dérivés (Ecde) de Chlef. Cette entreprise (1000 employés) constitue l'opération pilote par excellence pour le déclenchement des premières activités d'actionnariat populaire.