Ces protestataires exigent la reprise des travaux et l'achèvement du projet sans avoir à supporter une éventuelle augmentation des coûts des logements. Les bénéficiaires des 80 logements LSP des Ouacifs ont organisé, hier matin, un sit-in devant le siège de l'Opgi pour protester contre «ces travaux qui traînent et qui pénalisent les bénéficiaires». Selon des membres de ce groupe de protestataires, approché devant les bureaux de l'Opgi à Tizi Ouzou, «nous venons reposer une fois de plus le problème des 80 logements LSP des Ouacifs. Surtout, après les rebondissements apparus lors des réunions ayant regroupé toutes les parties, sauf les concernés directs, les plus touchés par cette situation intolérable, c'est-à-dire les bénéficiaires de ce programme». Ces bénéficiaires, organisés en association en attente d'agrément, qui, selon les protestataires, ne saurait tarder, ont frappé pratiquement à toutes les portes avant d'en arriver à cette démonstration. Une opération que d'aucuns parmi les protestataires voulaient plus virulente, allant par exemple jusqu'à la fermeture des bureaux de l'Opgi, ce que les animateurs ont, pour l'heure, canalisé vers plutôt une manifestation sans débordement, en attendant les suites à donner. Les protestataires affirment qu'après baclage des travaux les bénéficiaires sont demeurés dans l'expectative. Ils ont multiplié les requêtes auprès des autorités compétentes. Les bénéficiaires disent n'avoir eu que des promesses alors que le spectacle qui s'offre à eux quotidiennement est celui «... d'un chantier entamé, laissé à l'abandon, faisant du terrain d'assiette un terrain vague, hideux, à la clôture fantomatique». Le site réservé aux 80 logements se trouve, en fait, en plein centre-ville des Ouacifs. Et tel qu'il se présente, ce chantier est jugé par certains comme une véritable agression à l'environnement. Comme l'état actuel de ce chantier a découragé plus d'un acquéreur, les bénéficiaires reviennent sur le fait que la plupart d'entre eux, sinon tous, ont été obligés de s'endetter pour s'acquitter des apports financiers personnels et ce, depuis 2006. Et d'ajouter qu'«ils ont toujours répondu dans le respect des délais aux sollicitations de l'Opgi pour finaliser leurs dossiers». Ils reparlent, en outre, de l'entrevue que leur a accordée le responsable du service idoine de l'Opgi. Malheureusement, il semble que les coûts de réalisation ont été revus à la hausse et l'Opgi suggère une augmentation des contributions financières afin de faire redémarrer les travaux. Aussi, les protestataires crient leur désarroi et revendiquent la reprise immédiate des travaux au niveau de tous les sites et ce, sans avoir à supporter une éventuelle augmentation des coûts des logements. Dans le cas contraire, les bénéficiaires disent qu'ils agiront dans la célérité et useront de toutes les voies possibles pour la restitution du terrain après concertation avec l'APC des Ouacifs. Et de songer éventuellement à réclamer des dommages et intérêts à l'Opgi, quitte à aller devant les juridictions compétentes. Enfin, les protestataires exigent une entrevue avec les responsables de l'Opgi. Hier matin, une délégation des protestataires a été reçue par le directeur de l'Opgi. Selon les bénéficiaires, «si d'ici dimanche, une réponse claire en vue de la reprise des travaux n'est pas fournie, alors on va passer à des moyens plus radicaux».