Le président palestinien Mahmoud Abbas l'emporterait en cas d'élection face à son rival Ismaïl Haniyeh, chef du gouvernement du Hamas à Ghaza, selon un sondage publié hier. Si MM.Abbas et Haniyeh devaient être les seuls candidats à un scrutin présidentiel, le premier obtiendrait 43,3% des voix contre 23,5% pour le second, indique le sondage du Jerusalem Media and Communication Center (JMCC). Il est publié au moment où le Fatah, le parti de M.Abbas, et le Hamas, qui lui a pris par la force le pouvoir à Ghaza en juin 2007, s'apprêtent à participer dans les prochaines semaines à un dialogue de réconciliation interpalestinienne parrainé par l'Egypte. L'expiration du mandat de M.Abbas à la tête de l'Autorité palestinienne est l'un des principaux sujets devant être abordés lors des discussions. La Loi fondamentale, constitution de l'Autorité palestinienne, invoquée par le Hamas, fixe à quatre ans le mandat du président de l'Autorité palestinienne. M.Abbas a été élu le 8 janvier 2005. La loi électorale, sur laquelle s'appuie le Fatah, stipule elle que les élections présidentielle et législatives doivent se tenir en même temps, ce qui reviendrait à proroger le mandat de M.Abbas d'un an, puisque le Parlement actuel dominé par le Hamas avait été élu en janvier 2006 pour quatre ans. Un texte de la Loi fondamentale stipule en outre que toute élection doit se tenir selon les modalités fixées par la loi électorale. M.Abbas préconise la tenue d'élections présidentielle et législatives simultanées comme moyen de mettre fin à la crise avec le Hamas, à une date que les deux partis fixeront d'un commun d'accord. Le sondage révèle que 51,4% des Palestiniens sont favorables à la tenue de telles élections générales à l'expiration du mandat du parlement, en janvier 2010, contre 36,5% qui souhaitent un scrutin présidentiel en janvier 2009. Le sondage montre en outre que le Fatah est le parti auquel les Palestiniens «font le plus confiance», avec 30,5% d'avis favorables (16,4% pour le Hamas). L'enquête d'opinion a été réalisée entre les 2 et 6 octobre sur un échantillon représentatif de 1.194 personnes, dont 754 en Cisjordanie et 440 à Ghaza. Sa marge d'erreur et de 3%.