Selon le ministre des Finances, le projet de loi organique modifiant le cadre réglementaire de la loi de finances et des budgets sera bientôt au niveau de l'APN. La régulation des dépenses publiques sera soumise à un nouveau cadre. La loi-cadre des finances et des budgets sera amendée. Un projet de loi organique portant sur la reformulation du cadre réglementaire relatif à la loi de finances sera présenté prochainement à l'APN. C'est ce qu'a annoncé le grand argentier du pays, M.Karim Djoudi, lors d'une séance consacrée à la réponse aux questions des députés. Sur la question du contrôle du budget, sujet vivement soulevé par les parlementaires, le ministre s'est montré prolixe. Il a assuré que le projet de loi-cadre sera prochainement au niveau du Parlement. «Ce projet permet de définir les conditions d'élaboration, d'exécution et de contrôle de la loi de finances», a-t-il précisé. En plus, le nouveau cadre organique introduit les mécanismes et les moyens de gestion et de contrôle des dépenses publiques. Sa révision permettra la restructuration de la loi portant sur la comptabilité publique. Toujours dans ce sens, le ministre a reconnu que le vote sur le règlement budgétaire n'a pas eu lieu depuis plus de 20 ans. Il a rappelé que la loi a été votée d'une manière régulière, juste durant la période de 1978 à 1981. Depuis cette date jusqu'à aujourd'hui, les députés n'ont pas revu le texte. Prenant en considération les préoccupations des parlementaires et en attendant la modification du cadre, le ministre a affirmé qu'un état des lieux sur l'exécution des dépenses publiques de l'année précédente sera remis au Parlement. «Nous allons remettre des données détaillées sur les dépenses publiques concernant l'année 2007», a-t-il avancé. Bonne nouvelle. Les élus du peuple ont enfin eu gain de cause. Ces derniers auront, ainsi, l'occasion de contrôler le portefeuille de l'Etat. Il y a lieu de rappeler que tous les intervenants au débat sur le projet de loi de finances 2009 ont soulevé la question du règlement budgétaire. Cette revendication ne date pas d'aujourd'hui puisque durant la cinquième législature, les députés ont plaidé à plusieurs reprises le droit de regard sur le bilan des dépenses. Le gouvernement se montre cette fois-ci généreux envers les députés. Par ailleurs, le ministre s'est exprimé sur la crise financière mondiale. M.Djoudi affirme que la hausse de la valeur du dollar par rapport à l'euro va permettre à l'Algérie de réduire la facture des importations qui proviennent principalement de la zone euro. Certes, les revenus de l'Algérie vont être réduits avec la baisse du prix du baril à 78 dollars, mais l'Algérie restera à l'abri. «Dans tous les cas, le gouvernement va poursuivre sa politique budgétaire en toute sérénité pour le moyen terme et ce, grâce aux recettes du Fonds de régulation», a estimé M.Djoudi. Concernant la taxe sur les véhicules, le ministre n'a pas changé de langage. Malgré le tollé soulevé par les parlementaires, le gouvernement campe sur ses positions et ne compte pas faire marche arrière.