Dans la journée du mercredi, les familles des 19 harraga, interceptés par les gardes-côtes tunisiens, se sont attroupées devant le consulat de Tunisie à Annaba, dans l'espoir d'avoir des informations, voire des réponses sur le sort de leurs enfants portés disparus depuis mercredi dernier. Alertés par les services consulaires, les éléments des forces de l'ordre ont tenté de disperser le rassemblement des familles. En vain. Les familles déterminées, ont montré une certaine résistance aux éléments de la Police judiciaire de la brigade mobile (Bmpj). Bouclant le périmètre du rassemblement, les éléments de la Bmpj ont procédé à l'arrestation d'une trentaine de personnes dont des mineurs. Conduits au 3e arrondissement, la situation a failli dégénérer entre les éléments de la police et des proches parents des harraga, venus en masse au siège de l'arrondissement. Le calme n'est revenu qu'après la libération des mineurs. Ils doivent se présenter aujourd'hui, samedi, devant le procureur de la République près le tribunal de Annaba. Quant aux 9 personnes ayant résisté aux forces de l'ordre, après avoir passé une nuit dans les geôles du commissariat central, elles ont été déférées devant le même magistrat près la même institution juridique, qui les a sommés de citation directe pour comparaître devant le tribunal, ultérieurement. Toutefois, il convient de noter que ce rassemblement, premier du genre, a été organisé par les familles des harraga, à la suite d'un coup de téléphone donné par un harrag à son père, lui faisant part de sa présence en Tunisie. Pour rappel, plus de 68 candidats à l'émigration clandestine, dont 2 Tunisiens, 2 Marocains, 2 jeunes filles et des mineurs, ont tenté d'atteindre l'île de la Sardaigne dans le sud de l'Italie.