Le wali de Béjaia, Ali Bedrici, a remis au président de l'APC de la ville le permis de construire afin de lancer les travaux qui permettront à la place Philippe de retrouver un visage plus épanoui et à la mesure de la réputation qu'elle s'est forgée au fil de son histoire. Le premier responsable de la wilaya, en procédant en urgence à la délivrance du fameux document sans lequel rien ne pouvait être entrepris a, en quelque sorte, fait sauter le verrou essentiel qui caractérise la bureaucratie: sa lenteur. M.Ali Bedrici, qui avait promis à la population du quartier Philippe de prendre en charge leurs préoccupations, a ainsi joint l'acte à la parole. C'est le week-end dernier que M.Bedrici s'est rendu compte du lamentable état dans lequel se trouvaient les infrastructures culturelles et les sites historiques de la ville de Béjaïa au cours d'une visite d'inspection qui ressemblait beaucoup plus à l'inventaire de certains chefs d'oeuvre en péril. La citadelle est abandonnée à un triste sort, Bab El Louz et Bab El Bounoud, un site pourtant classé. Partout où M.Ali Bedrici est passé, c'est surtout un certain désespoir qu'il a pu déceler à travers les yeux et les discours de ses interlocuteurs. Il a écouté attentivement, puis noté et donné des instructions nécessaires à chaque secteur de son exécutif pour prendre les mesures appropriées afin de mettre fin au marasme culturel mais aussi social et économique que traverse la wilaya depuis maintenant plusieurs années. A travers cette décision aussi rapide qu'essentielle, le wali de Béjaïa vient de poser les premiers jalons d'une résurrection de la région tant au plan culturel qu'économique. Un souffle nécessaire que tout le monde attendait sans trop y croire... Béjaïa ne mérite pas de mourir!