Est-ce les premiers jalons vers un plan de sauvegarde et la restauration de la vieille ville de Béjaïa ?Une visite de travail à travers la ville de Béjaïa a mené le wali Ali Bedrici accompagné d'une délégation composée du P/APW, du directeur de la culture, du P/APC et du président de l'association pour la sauvegarde du patrimoine afin de prendre des décisions concernant certains sites historiques et culturels que renferme la ville de Béjaïa.Sa première halte a été effectuée au niveau du projet de réhabilitation et d'aménagement de l'ex-tribunal qui devra abriter " l'annexe de l'école des Beaux Arts " et où le wali a insisté sur la prise en charge du drainage des eaux pluviales, ce dernier a même instruit le bureau d'études de réviser l'étude élaborée afin d'intégrer ce segment. Le site suivant visité fut la Casbah qui aurait dû connaître le lancement des travaux de restauration, mais qui furent retardés selon le bureau d'études retenu du fait qu'ils ne pouvaient être réalisés qu'après désherbage, nettoyage et déblaiement du site, ce à quoi M. Ali Bedrici " instruisit les concernés à choisir et retenir une entreprise spécialisée dans ce genre de travaux ". la visite de l'annexe de la Bibliothèque nationale située au sein de la Casbah s'est soldée par la décision de la dotation d'ouvrages pour peu que les besoins soient transmis. Puis la délégation a eu à visiter le musée Bordj-Moussa où le wali suggéra " l'exploitation de l'esplanade du site au profit des jeunes en organisant entre autres des projections de films et des soirées musicales aux habitants du vieux quartier de la ville soit à Bab-El-Louz et dans lecadre de la réhabilitation du vieux bâti, le premier magistrat de la wilaya dira " qu'une réunion avec les locataires et les propriétaires sera programmée afin de se concerter sur les propositions envisagées par la wilaya ". Non loin de ce quartier et au marché Philippe, le wali fut interpellé par les commerçants au sujet du projet de reconstruction dudit marché qui est à l'arrêt, ce à quoi il répondra que " la situation sera débloquée incessamment ". La dernière halte de la délégation fut à Bab-El-Fouka un site qui verra l'arrivée d'une équipe d'experts pour la prise en charge d'une meilleure conservation ", selon le wali. Par ailleurs, on retiendra la disponibilité de l'APW à apporter sa contribution à la restauration de ces sites.On rappellera, par ailleurs, que les sites visités ce jour-là, ont fait déjà l'objet de plusieurs visites auparavant même celle de Mme. Khalida Toumi, ministre de la Culture et que plusieurs études ont été réalisées par différentes institutions, c'est le cas de l'ex- tribunal et de la Casbah. Il en est de même pour la restauration de la porte de Bab-El-Fouka où l'association Vega 2000 avait même réussi à avoir des fonds et de l'aide technique d'une organisation, un projet qui fut avorté.Quant au quartier Bab-El-Louz, il devait être intégré dans le périmètre du patrimoine à sauvegarder dans le cadre d'une opération avec l'Unesco. A ce sujet, on rappellera qu'à deux reprises, des délégations de l'Unesco ont eu à séjourner dans la ville de Béjaïa où un travail d'approche et de faisabilité a été entrepris mais n'a pas connu de suite. La complexité de ces projets est dûe essentiellement à l'amalgame de l'appartenance des sites. En effet, les services de la culture, de la conservation archéologique et de l'APC n'ont jamais pu avoir des textes précis pour déterminer à qui revient le droit de gestion de ces sites. Ce qui est aussi le cas des sites historiques et touristiques implantés dans le périmètre du PNG. La réussite de la restauration des sites et la sauvegarde de l'ancienne ville ne peuvent aboutir que si de nouveaux instruments sont mis en place à l'exemple d'une commission pluri-sectorielle et où la société civile serait impliquée.