Une grève de trois jours est programmée à partir du 9 novembre prochain. La Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique a décidé à l'unanimité des membres présents, d'entamer une grève de trois jours à partir du 9 novembre prochain. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la coordination explique que cette grève n'est qu'une première mesure de protestation contre la promulgation du statut particulier des fonctionnaires en général, et de la santé en particulier et, qui ne résout en rien les problèmes socioprofessionnels de ces fonctionnaires dont les solutions sont une fois de plus remises aux calendes grecques Cette grève est aussi une réponse concrète à la marginalisation des syndicats autonomes auxquels les autorités de tutelle tournent carrément le dos et une réaction à la montée des prix qui a provoqué une chute vertigineuse du pouvoir d'achat des fonctionnaires. Cela est d'autant plus scandaleux pour les membres de cette coordination que, par ailleurs, des élus ont vu leurs salaires atteindre des chiffres astronomiques. Toujours selon le communiqué, le statut particulier de l'éducation promulgué, entériné par le Conseil de gouvernement, est loin de répondre aux attentes et espoirs des milliers de fonctionnaires de l'éducation. La Coordination nationale des syndicats estime que la grille des salaires promulguée avant les statuts n'est qu'un leurre. Sa mauvaise application sanctionne mensuellement depuis janvier 2008 - de 5000 à 9000 DA - chaque fonctionnaire. Selon son ancienneté, le calcul est fait à partir de certaines primes par rapport aux anciens salaires de base. Le communiqué indique d'autre part, que le dossier du régime indemnitaire est bloqué jusqu'à la promulgation de tous les statuts de la Fonction publique et que son application se fasse sans effet rétroactif. Par ailleurs, le Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement technique et scientifique (Cnapest), a appelé dans un communiqué à une grève de deux jours à partir du 27 octobre. Il a également été appelé à organiser des assemblés générales afin de revoir les décisions proposées lors de la tenue du précédent conseil national du syndicat. Afin d'obtenir satisfaction à leurs revendications, les membres du syndicat ont proposé d'organiser une grève ouverte ou une grève d'une semaine renouvelable. A noter, qu'en septembre dernier, le Cnapest a rencontré le ministre de l'Education nationale pour débattre des préoccupations des enseignants. Le syndicat qualifie cette rencontre d'«échec». Et pour cause: le ministère de l'Education nationale continue de traiter les enseignants comme un adversaire dont il faut se débarrasser au plus vite et non comme un partenaire social avec lequel il est nécessaire de dialoguer sur tous les problèmes du secteur. Le Cnapest s'indigne, d'autre part, contre le comportement du secrétaire général du ministère de l'Education nationale qui, selon ses dires, opte pour le pourrissement dans le secteur en maintenant des directeurs qui sont en conflit avec de nombreux enseignants, indésirables dans leur établissement.