Au moment où les universités américaines, françaises et japonaises collectionnent les prix Nobel, en Algérie, ce sont les drames qui prennent place dans les milieux de la science. Hier, le chef du département informatique de l'université de Mostaganem, Benchida Mohamed, a été retrouvé mortellement blessé, dans son bureau, apprend-on de source universitaire. Selon la même source, l'assassin présumé répondant aux initiales B.C., un étudiant en 3e année informatique, serait entré dans le bureau de la victime, âgée de 58 ans et lui aurait porté plusieurs coups de couteau au niveau de la poitrine, du visage et de l'abdomen. M.Benchida a succombé à ses blessures après avoir été transféré au service des urgences médico-chirurgicales de l'hôpital de Mostaganem. Les services de Sûreté de wilaya de Mostaganem ont ouvert une enquête pour déterminer les circonstances du crime. Ce n'est pas le premier acte de violence enregistré dans les campus des universités algériennes. Pour rappel, en septembre 2006, Mlle Kadache Manal, étudiante en 3e année recherche opérationnelle à l'université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène (Usthb) a été mortellement poignardée. Et pourtant, ce ne sont pas les agents de sécurité qui manquent dans le campus de cette faculté. L'Université algérienne glisse dangereusement vers la violence où ni les étudiants ni les enseignants, encore moins les responsables ne sont épargnés. En juin dernier, de violents affrontements entre un collectif estudiantin et des agents de sécurité à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont causé la blessure de trois étudiants. Dans la même université, un drame a été évité lorsque le chauffeur d'un bus universitaire, sur un coup de colère, a voulu écraser, avec son véhicule, des étudiants. Cet homicide volontaire a causé la blessure de plusieurs étudiants. Une bataille rangée entre étudiants au niveau de la résidence universitaire Ibn-Khaldoun de l'université de Tiaret, a fait 19 blessés parmi les étudiants. Ce sont les forces de l'ordre qui ont rétabli le calme. La situation de violence règne à l'université Emir-Abdelkader de Constantine où les futurs imams ont transformé le campus en ring. Les campus d'Alger n'échappent pas à cette violence puisque des affrontements et des agressions ont été signalés entre étudiants. Dans la majeure partie des cas, ce sont les conflits politiques qui sont à l'origine de ces batailles.