Originaire de Mostaganem et âgé de 57 ans, il a laissé trois jeunes orphelins. Jouissant d'une enviable réputation au sein du corps professoral en particulier, et de la communauté universitaire en général, le défunt Mohamed Benchehida comptait parmi les pionniers de l'enseignement supérieur à Mostaganem. Malaise immense, émotion profonde et grande consternation. La communauté universitaire était sous un choc terrible hier, à Mostaganem. Larmes aux yeux pour certains, angoisse et incapacité de s'exprimer par des mots pour d'autres, colère à fleur de peau, tristesse et mélancolie manifeste sur tous les visages, réuni au site central de l'ex-ITA, au centre-ville de Mostaganem, le corps enseignant, commentant le drame qui venait d'endeuiller leur communauté, était en ébullition. Et pour cause. Leur collègue, Mohamed Benchehida, chef du département informatique, à la faculté des sciences et des sciences de l'ingénieur, vient d'être tué, succombant aux blessures profondes à l'arme blanche, que lui avait assénées un étudiant, dans son propre bureau, au site I de l'université, sis aux HLM. L'agression avait eu lieu aux environs de 9 heures. Ayant reçu plusieurs coups de couteau assénés au niveau du visage et du buste, il dut rendre l'âme peu de temps après son évacuation aux UMC de la ville. Originaire de Mostaganem et âgé de 57 ans, il a laissé trois jeunes orphelins. Jouissant d'une enviable réputation au sein du corps professoral en particulier, et de la communauté universitaire en général, le défunt Mohamed Benchehida comptait parmi les pionniers de l'enseignement supérieur à Mostaganem. Recruté en qualité d'enseignant, à l'ouverture du centre universitaire de Mostaganem, en 1978, il fut promu, vingt ans plus tard, au lendemain de l'érection de l'établissement en université, au rang de chef du département dont il a eu depuis la charge. L'agresseur, lui, était un étudiant admis en 3e année LMD, dans le même département. Le mobile demeure éminemment énigmatique. A priori, les hypothèses privilégiaient une vraisemblable relation avec des notes d'évaluation de l'étudiant. Cependant, à en croire certaines sources, le parcours universitaire de cet étudiant agresseur, durant ses deux précédentes années, aurait été irréprochable. On saura également que le prévenu est originaire du vieux quartier mostaganémois de Tigditt. En début d'après-midi, Mme le wali s'est rendue au site central de l'ex-ITA, où s'est tenu un grand rassemblement des enseignants et d'une foule d'étudiants. Elle y a présenté les condoléances du conseil de l'exécutif de la wilaya à la communauté universitaire endeuillée et ébranlée par ce tragique assassinat. Le rassemblement devait former le cortège funèbre devant assister, tout comme le ministre de l'Enseignement supérieur qui y était attendu, à l'enterrement du défunt. M. O. T.