Le président du COA insiste sur le devenir de l'athlète une fois sa carrière terminée. Invité du Forum de notre confrère, le quotidien sportif Echibek, le président du Comité olympique algérien, M.Mustapha Berraf a eu l'occasion d'aborder avec les nombreux journalistes présents plusieurs sujets d'actualité. «Le Comité olympique algérien a gagné en notoriété par les initiatives et les actions qu'il a engagées et qui se sont soldées par des succès sans précédent», a-t-il souligné dans son discours inaugural du Forum. Un discours au cours duquel il précisera qu'il existe «certains problèmes d'incompréhension mutuelle qui ont été une entrave au développement plus harmonieux et à une participation plus effective des dirigeants sportifs. Un cadre de politique générale du sport doit être, à notre humble avis, initié afin de répondre aux véritables enjeux du sport algérien et de l'olympisme dans notre pays». Il fera remarquer que «le partenariat et le renforcement des relations entre le COA et le ministère de la Jeunesse et des Sports a été, au cours de cette année assidûment recherché mais a connu parfois certains ombrages». Il a été, justement, question des relations au cours du Forum, notamment sur la position du COA dans l'application du décret 05-405 relatif aux Fédérations sportives à la veille du renouvellement des organes de direction de ces Fédérations. «Le COA a suffisamment défendu la légalité sur ce point, dira-t-il. Il appartient aux pouvoirs publics et au mouvement sportif national de se déterminer sur cette question. Pour notre part, nous avons une confiance totale en notre gouvernement. Nous sommes sûrs qu'il ne manquera pas de régler ce genre de problème. Le COA n'a plus rien à dire là-dessus.» Il soulignera que «le COA a été, par certains moments, obligé d'intervenir dans les affaires de ses partenaires pour les aider financièrement ou à les soutenir politiquement et administrativement». Mais, pour lui, «l'essence même du mouvement sportif demeure l'avenir de nos athlètes et que la locomotive de notre sport reste l'athlète de haut niveau qui, à chaque fois qu'il est sollicité, répond positivement. Nous devons mettre en place des jalons supplémentaires pour assurer leur devenir, leur permettre de s'épanouir de créer leur propre entreprise et, pour le moins, de s'assurer un revenu en travaillant. L'avenir de nos athlètes doit être assuré et leur vie de l'après-carrière envisagée avec sérénité en Algérie». L'affaire du site de Tikjda a amené M.Berraf à situer les responsabilités de chacun. Il estime que le COA a fait ce qu'il fallait au niveau de ce site et que le stade d'Aswil, contrairement à ce qui a été rapporté est opérationnel depuis que le COA l'a repris en main. Répondant à une question sur le coût de cette piste d'athlétisme dont la mise en place aurait été confiée à un partenaire du COA, l'orateur a précisé que «ce sponsor est l'un des partenaires de la Fédération internationale d'athlétisme. J'ajoute que le coût de cette piste a été de 17 millions de dinars alors que pour la pose d'une piste dans un autre stade, reviendrait à 100 millions de dinars». Au sujet de la bourse olympique qui a été octroyée à l'ex-boxeur Mohamed Allalou pour qu'il aille suivre un stage en Suisse d'où il est rapidement revenu, le président du COA fera savoir «qu'il s'agit-là d'un médaillé olympique que sa Fédération nous a proposé en vue de sa reconversion. C'est, en outre, un des entraîneurs de boxe du MCA. A partir de là, avions-nous le droit de lui refuser cette bourse? En tout cas, son retour ne pose pas problème et sa bourse sera utilisée pour un autre athlète». S'agissant des prochains Jeux méditerranéens prévus en juin 2009 dans la ville italienne de Pescara, il indiquera que les Fédérations travaillent pour cela. Il a annoncé que le chef de mission algérienne sera le président de la Fédération de voile, M.Azzoug et son adjoint, le président de la Fédération de gymnastique, M.Zaâter. On lui a, également, demandé son avis sur les retombées politiques de l'affaire de l'hymne français qui a été sifflé lors du match France-Tunisie de football. «Je crois que cette affaire n'aurait jamais dû dépasser le cadre sportif. Je suis, pour ma part, contre toute forme de réaction hostile à un hymne national. Il faut respecter le symbole d'un pays, celui de son peuple. Mais ce qui s'est passé ce jour-là, même si c'est regrettable, n'aurait jamais dû prendre une telle ampleur. On aurait dû rester dans un cadre purement sportif.» Et puis, il a été, inévitablement question du dossier du RC Kouba dans lequel la FAF semble empêtrée. «Le président de la FAF, M.Hamid Haddadj, est un homme respectable, honnête et intègre, a-t-il dit. Il fait ce qu'il peut pour servir le football algérien. De leur côté, les dirigeants du RC Kouba sont des gens tout aussi respectables. Dans l'intérêt du football algérien, il est nécessaire que les gens de cette discipline puissent se concerter pour sortir de cette crise qui n'a que trop duré. Il y a un réel problème de faisabilité qui est posé et il faut trouver une solution qui puisse satisfaire tout le monde.» Lorsqu'on lui a demandé son avis sur ce qu'il aurait fait s'il avait été mis en demeure par le TAS de Lausanne d'appliquer ses décisions, M.Berraf aura cette réponse: «A partir du moment où on accepte d'aller vers l'arbitrage, il faut accepter les décisions de cet arbitrage qu'elles soient bonnes ou mauvaises.» En fin de Forum lorsqu'on lui a demandé ce qu'il comptait faire lors de la prochaine assemblée générale élective du COA, M.Berraf annoncera: «Je suis candidat pour un nouveau mandat à la tête de l'instance olympique», et fera savoir au sujet de la FA de basket-ball dont il est aussi le président: «Je ne postulerai pas pour un autre mandat de président de la FABB.».