Malgré le nombre important de zones d'activité dans la wilaya, une seule a pu effectuer son démarrage. Bien que plusieurs communes en sont pourvues, seule celle de Oued Aïssi, Aïssat Idir, offre un cadre propice pour une activité économique. En effet, appelées à participer activement au développement local, celles-ci sont au nombre de 17 réparties sur toutes les régions de Tizi Ouzou. Cette répartition obéit vraisemblablement à une volonté d'équilibre entre les quatre coins de cette wilaya au relief montagneux. Mais, hélas, ces lots de terrains restent, jusqu'à présent, inexploités. Les responsables locaux, interrogés sur ce constat amer, avancent plusieurs causes qui ne dépendent, généralement, pas de leurs compétences d'élus. Toutefois, avant de s'étaler sur l'ampleur de l'état déplorable de ces dernières, il convient, tout d'abord, d'exposer les problèmes rencontrés par l'unique zone active à Oued Aïssi. Celle-ci, bien que pourvue de nombreuses commodités, souffre affreusement de l'absence d'investisseurs. L'appartenance des terrains à des propriétaires privés a engendré un extrême morcellement. Cette situation cause des lenteurs administratives énormes dans l'acquisition des assiettes foncières par les investisseurs prétendants. Cet état de fait se manifeste de façon récurrente laissant la voie libre aux pseudos investisseurs. Ces derniers s'approprient des assiettes avec tous les avantages et réductions et se transforment, par la suite, en spéculateurs immobiliers. Au niveau de la société de gestion immobilière de Oued Aïssi, l'on dénombre plus d'une quinzaine d'affaires de ce genre en instance au niveau du juge. Ainsi, et si la zone d'activité qui accueille le plus grand complexe industriel d'électroménager d'Algérie fait face à ces problèmes, que dire alors de celles situées dans les régions lointaines et montagneuses. Pendant que cinq sont encore en projet, les autres attendent d'être opérationnelles. Au niveau des communes, les élus n'arrivent pas à rendre ces lots de terrains attractifs pour les investisseurs. Il est relevé un mangue criant d'infrastructures de base (routes). Une fois ces dernières ouvertes, il demeure posé le problème de l'électrification. L'activité économique attendue dans ces zones nécessite généralement de la haute tension. Mais, hélas, cette énergie ne suffit même pas pour les ménages au niveau des communes. En outre, les responsables locaux soulèvent également des problèmes liés à l'alimentation en eau AEP et en VRD (voies et réseaux divers). Ainsi, les zones d'activité se trouvent confrontés à divers problèmes empêchant toute activité économique. Dans la majorité des cas, ces derniers sont au-dessus des moyens et des prérogatives des élus locaux. Ces 17 lieux d'attraction économique avec les 543 lots de terrains qu'elles offrent sont dans un impérieux besoin de plan global de développement local. De leur côté, les élus exigent des prérogatives capables de leur permettre d'importantes décisions et initiatives sur le plan économique. Par ailleurs, ce sont les différents Pdau (Plan directeur d'aménagement urbain) qui devront prendre en compte ces zones dans toutes les politiques de développement local d'avenir. Mais, en attendant, toutes les zones d'activité existantes n'ont pas réussi à attirer des investisseurs.