Seules trois zones sur dix-huit que compte la wilaya sont aujourd'hui fonctionnelles. En proie à un chômage sans précédent, la commune de Boudjima abrite l'une des dix-huit zones d'activés de la wilaya de Tizi Ouzou et celle-ci ne semble pas vouloir en faire un atout économique. D'une superficie de 106.793 m², cet espace est distant de seulement 2km du chef-lieu. Il peut accueillir quelque 85 projets économiques viables. Mais cette zone d'activité demeure jusqu'à aujourd'hui isolée, enclavée et oubliée des différentes assemblées élues et cela depuis des décennies. Cet état des lieux ne trouve toutefois, pas sa raison dans l'incapacité des élus à en faire, au contraire, un atout. Beaucoup de facteurs souvent, en dessous de leurs prérogatives, ont concouru à l'abandon de ce lieu justement conçu dans l'optique de relancer la dynamique du développement local. La zone d'activité de Boudjima n'est pas la seule à être oubliée. Bien au contraire, seules trois zones sur dix-huit sont aujourd'hui fonctionnelles. Les autres, à l'instar de celle de Boudjima, demeurent inexploitées voire inexploitables. Tout d'abord, il est à relever quelques pointes de comparaison avec les trois zones en activité. Ces différences expliquent éloquemment les raisons de cette inertie. Les zones industrielles de Oued Aïssi, la zone des dépôts ainsi que Tala Athmane sont toutes situées sur le territoire de la commune de Tizi Ouzou. Il est alors à constater la proximité de ces dernières avec la ville de Tizi Ouzou. Une situation géographique qui leur confère tous les privilèges d'une ville. Les privilèges dont bénéficient ces trois premières s'avèrent être de véritables inconvénients pour la zone d'activité de Boudjima et ses semblables. En premier lieu, celle-ci ne possède guère les commodités nécessaires pour le fonctionnement d'une quelconque activité. Contrairement à Oued Aïssi et la zone des dépôts, Boudjima ne bénéficie encore pas de gaz de ville et d'électricité capables d'alimenter une activité économique dense. En deuxième lieu, la région n'est pas suffisamment connectée aux importants réseaux routiers de la wilaya. Car, il est à rappeler que ces trois zones fonctionnelles sont toutes aux abords de la RN12 qui traverse la wilaya d'est en ouest et qui la relie à la capitale et à l'est du pays. Ces manques ont considérablement joué en défaveur de cette zone d'activité et ses semblables mais, cela ne justifie pas l'attitude passive des élus qui ont toujours fait de cet espace le dernier de leur souci. Pourtant, les zones d'activité pourraient jouer un rôle important dans la résorption du chômage en permettant l'émergence de près d'une centaine de projets économiques.