«Je tiendrais compte des recommandations prises durant ce festival pour les mettre en pratique», a précisé Mme Khalida Toumi. Après cinq jours d'intenses activités, la 1re édition du Festival national de la bande dessinée a baissé rideau, dimanche, dans la soirée en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, des représentants de sociétés d'édition et d'un nombreux public. Une manifestation qui a vu la participation de plus de 27 pays dont des pays africains, moyen-orientaux, asiatiques et européens. D'ailleurs, l'hôte d'honneur est l'Inde à qui cette rencontre a réservé tout autant que pour le Brésil et la Belgique, le plus d'attention. Le rendez-vous culturel et artistique tant attendu par ses passionnés renaît enfin de ses cendres après une vingtaine d'années de dislocation. Khalida Toumi s'est félicitée de la tenue de ce rendez-vous du 9e art, qui a ressuscité après plus de deux décennies de mise en veilleuse. De nombreuses personnes dont 100 étrangers et 80 Algériens ont répondu à l'appel des organisateurs qui leur ont proposé, au cours de cette manifestation, des concours avec des prix rénumérateurs et symboliques. Ainsi, ont été couronnés de distinction les lauréats des prix des meilleurs travaux en bande dessinée: Mathias Leman du Brésil (médaille d'or), Messi du Congo (médaille d'argent) et la médaille de bronze est revenue à l'Algérien Mohamed Bousalah. Des médailles d'encouragement sont revenues respectivement au Belge Sabghi et au Polonais Marzina Zoara. Cette rencontre, première du genre, a réellement révélé cet art de la BD par de nombreuses festivités comme des conférences, des projections, des ateliers, des expositions, des séminaires, des concours récompensant de jeunes créateurs, des professionnels et aussi un impressionnant espace sur l'esplanade de Riadh El Feth où les participants étrangers et nationaux ont proposé leurs publications de bandes dessinées aussi différentes les unes que les autres. «Ce festival est justement un lieu pour l'établissement de liens entre les bédéistes de la nouvelle génération et les maisons d'édition», avait souligné la ministre de la Culture qui a rendu un vibrant hommage aux anciens comme Mahfoud Aïder, Slim, Haroun, Kaci, Mohamed Aram qui ont tous, d'une façon ou d'une autre, contribué à hisser au sommet la bande dessinée algérienne. De plus, Khalida Toumi a assuré les bédéistes du soutien et de la disponibilité de son département ministériel pour la promotion de la bande dessinée en Algérie, soulignant que ses services n'ont fait qu'apporter leur appui à cette initiative institutionnalisée. Mme Khalida Toumi a mis en exergue l'importance de ce festival qui «devrait devenir une tradition et qui est une preuve de la réussite de notre ambitieux projet de réhabilitation, de promotion et de développement de la bande dessinée nationale». A cet effet, la ministre a précisé: «Je tiendrai compte des recommandations prises durant ce festival pour les mettre en pratique et qui consistent en l'organisation de sessions internationales des dessins animés que préside l'association Patrimoine, pour introduire officiellement cette discipline au niveau d'institut des beaux-arts, pour produire des travaux de bandes dessinées en Algérie». Avec cette première édition qui a reçu beaucoup de monde, les organisateurs ont fait savoir qu'ils allaient s'atteler, dès à présent, à préparer la deuxième édition qui sera annoncée incessamment par Khalida Toumi durant le Festival panafricain qui aura lieu en Algérie.