Il est à noter que l'Inde a été choisie comme invité d'honneur pour cette édition. Le rendez-vous culturel et artistique tant attendu par ses passionnés renaît enfin de ses cendres après une vingtaine d'années de dislocation. C'est en présence de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, du commissaire du festival, Mme Dalila Nedjam, des BDeistes, des représentants de sociétés d'édition et d'un nombreux public, que s'est déroulée la cérémonie d'ouverture du premier Festival international de la bande dessinée, mercredi dernier, à l'esplanade de Riadh El Fath. Dans une brève allocution, Mme Khalida Toumi a mis en exergue l'importance de ce festival qui «devrait devenir une tradition, et qui est une preuve de la réussite de notre ambitieux projet de réhabilitation, de promotion et de développement de la bande dessinée nationale». Après une rupture qui a trop duré et qui ne dit pas son nom, dont les trois éditions tenues simultanément à Bordj El-Kiffan en 1986, 1987 et 1988, pour des raisons connues de tous les professionnels de la culture que ce soit dans la BD ou dans d'autres pratiques artistiques. La ministre a aussi souligné que l'idée de cet événement a été suggérée par l'actuel commissaire du Festival de la BD, Mme Dalila Nedjam, et que son département n'a fait que l'accueillir et de réunir les meilleures conditions pour une manifestation internationale qui permettra à tous les intéressés d'imprimer leur vocation légitime, à se rencontrer, échanger et apprendre, vu l'intérêt que nous accordons à ce genre d'initiatives qui représente notre patrimoine artistique et qui est porteur de nombreuses hautes valeurs. «Parmi les objectifs que nous souhaitons voir se concrétiser, figurent la revitalisation du patrimoine de nos ainés, sa promotion ainsi que la découverte et l'encouragement des jeunes talents, afin que l'on redonne à cet art sa place naturelle dans la société», a affirmé la ministre de la Culture, qui, à cette occasion, a rendu hommage aux pionniers de la bande dessinée nationale. Ce festival a été l'occasion de distinguer Mohamed Aram, également l'un des pionniers de la bande dessinée algérienne, ainsi que la création du prix nommé Melouah qui verra le jour incessamment. «Aujourd'hui, l'Algérie a commencé à retrouver sa place sur le plan de la culture grâce aux efforts de l'Etat et particulièrement du président de la République qui accorde un intérêt personnel à la culture», a conclu Mme Khalida Toumi. Il est à signaler que les expositions du Festival se dérouleront dans les différents sites que sont Riadh El Feth, l'Ecole supérieure des beaux-arts, le Musée national des Beaux-arts, la Bibliothèque nationale, le Palais de la culture, le musée Dar Mustapha Bacha (Casbah), le Théâtre de verdure, le Bastion 23 et la galerie Racim. Plusieurs pays dont le Maroc, la Tunisie, le Congo, l'Afrique du Sud, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Sénégal, l'Inde, le Japon, le Vietnam, la France et la Belgique, la Suisse, l'Espagne, le Portugal... ont répondu présents à ce rendez-vous. Il est à noter que l'Inde a été choisie comme invité d'honneur pour cette édition. Ce pays sera l'organisateur d'une grandiose fête intitulée Diwali ou «la fête de la lumière». L'autre surprise est le lancement d'un album de bande dessinée inédit en Algérie, qui plus est adapté d'un roman de Yasmina Khadra. Ainsi, à travers les multiples rendez-vous programmés à l'occasion de cette fête dédiée à la magie des bulles, l'espoir renaît pour les adeptes de la bande dessinée.