Le groupe allemand Krebs Und Kiefer a remporté le concours d'architecture national et international. La première étape de la réalisation du projet de la Grande Mosquée d'Alger est entamée. Les travaux de viabilisation seront lancés à la fin de cette semaine. C'est ce qu'a affirmé, hier, à L'Expression, une source proche du dossier. «Les travaux de construction débuteront une fois la viabilisation, qui ne prendra pas beaucoup de temps, achevée», a assuré notre source. Ainsi, le projet avance doucement mais sûrement. Sur le site de Mohammadia dégagé à cet effet, les préparatifs du terrain ont commencé. L'Agence chargée de la réalisation du projet veut ainsi accélérer les travaux pour le respect des délais de réalisation. Notre source a tenu à apporter des précisions concernant le coût global du projet ainsi que le choix du site. «Certains avancent le chiffre de 4 milliards de dollars comme coût global, or le coût global ne dépasse pas les 800 millions d'euros», a-t-elle souligné. Le site de Mohammadia a été choisi parmi 10 autres proposés par le Centre national des études appliquées et de la recherche en urbanisme (Cneru). Une assiette de 20 hectares a été dégagée pour la construction de cette mosquée pouvant accueillir 120.000 fidèles. Des études techniques, ajoute la même source, ont été aussi faites, assurant que ce terrain est constructible. Il faut souligner que le projet en question a fait l'objet de plusieurs critiques et rumeurs depuis l'ouverture des plis techniques. Des experts en la matière ont fait état d'irrégularités dans l'attribution des marchés et dans la désignation des bureaux d'études chargés de la réalisation de cet édifice. Les représentants de l'Agence chargée de la réalisation de cette mosquée ont, à maintes reprises, réagi à cette situation par des explications et des précisions. Pour rappel, le groupe allemand Krebs Und Kiefer a remporté le concours d'architecture national et international relatif à la réalisation du projet de la Grande Mosquée d'Alger. Le bureau d'études a proposé dans son offre 35 millions d'euros pour un délai de réalisation de 27 mois. Parmi les critères retenus par le jury, lors de la phase de l'évaluation des offres, figurent le mariage entre l'authenticité et la modernité dans les aspects liés à l'architecture du projet et la facilité d'utilisation de cette oeuvre pharaonique. Pour le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Bouabdellah Ghlamallah, la Grande Mosquée doit être attirante pour les visiteurs de la capitale de par sa conception moderne et son esthétique. «Nous ne sommes pas tenus de construire une mosquée simple, mais il faut que l'empreinte du développement technologique prime dans la réalisation de la mosquée», estime M.Ghlamallah. Le président de la République a visité, le 6 octobre 2007, au Palais du peuple, l'exposition des maquettes de chacun des 17 bureaux d'études ayant soumissionné à ce projet. La Grande Mosquée d'Alger est un gigantesque projet qui englobera, outre la mosquée et son esplanade, un minaret de 300 mètres de haut. Elle disposera d'une salle de conférences, d'un musée d'art et d'histoire islamiques, d'un centre de recherche sur l'histoire de l'Algérie, de locaux commerciaux et d'un restaurant. La mosquée sera dotée d'une maison du Coran d'une capacité d'accueil de 300 places pédagogiques pour les étudiants en post-graduation et un centre culturel islamique.