Un groupe allemand, constitué de "KSP-Engel und Zimmermann GmBH", "Krebs und Kiefer international GmBH & Co" et "Krebs und Kiefer & Partners International SARL" sera chargé de construire la grande mosquée d'Alger. Une annonce faite, jeudi, à Alger, par la commission nationale de réalisation et de gestion de cet édifice. D'un coût total avoisinant 3 milliards de dollars, ce mégaprojet dotera l'Algérie de la troisième plus grande mosquée du monde, après celles des lieux saints de l'islam, la Mecque et Médine. Le lauréat allemand d'un concours d'architecture organisé par l'Agence a surclassé notamment le groupe français Architecture-Studio et le groupe franco-britannique ATPS/Atkins (franco-britannique).Cette étape intervient après le lancement d'un avis d'appel d'offres pour le choix de l'entreprise réalisatrice, laquelle étape a été précédée par l'ouverture des plis du concours international d'architecture lancé au mois de mars 2007. 43 bureaux d'études ont retiré le cahier des charges, dont 11 bureaux algériens et 32 étrangers, des tunisiens, des libanais, des égyptiens, des français, des belges, des allemands, des saoudiens, des portugais, des canadiens, des japonais, des espagnols, des chinois et des sud-coréens. 17 d'entre eux ont soumissionné, dont 13 étrangers et 4 algériens.La mosquée en question aura le plus haut minaret du monde, soit de 300 mètres de hauteur. Elle sera construite dans l'axe de la baie d'Alger. Elle disposera, en outre, d'une salle de prière pouvant accueillir 40 000 fidèles, et d'une esplanade pouvant en compter 80 000. Le complexe religieux disposera par ailleurs d'une salle de conférences, d'un musée d'art et d'histoire islamiques, d'un centre de recherches sur l'histoire de l'Algérie, de locaux commerciaux, d'un restaurant et d'une maison du Coran d'une capacité d'accueil de 300 étudiants de niveau supérieur. Alger compte trois grandes mosquées "historiques" : Djamaâ El-Djedid, construite en 1660, Djamaâ el-Kebir, construite au XIe siècle, et Ketchaoua, en bas de la Casbah, construite en 1794 sous les Turcs, convertie en cathédrale pendant la présence française (1830-1962) et consacrée à nouveau en lieu de culte musulman après l'indépendance.