Et ça repart avec une nouvelle aventure arabe pour la formation de Aïn El Fouara. L'Entente de Sétif, détentrice du trophée de la Ligue des champions arabe de football, remettra son titre en jeu et replongera dans l'ambiance particulière de cette compétition en accueillant ce soir dans son «chaudron» du 8-Mai 1945 les Libanais d'Al Ansar de Beyrouth pour le compte du 1er tour (aller). Les supporters sétifiens, qui ont pris goût à la Ligue des champions arabe, se préparent depuis quelques jours déjà pour ce match et ne jurent que par la victoire, large si possible, pour éviter toute mauvaise surprise dans moins d'un mois à Beyrouth. Mais si la confiance est de mise chez les fans de l'Entente, le staff technique et les joueurs restent prudents, et se méfient de ce club d'Al Ansar Sporting Club, qui domine le football libanais depuis une vingtaine d'années. Sacrés champions à 13 reprises et vainqueurs onze fois de la coupe du Liban, mais sans aucune consécration internationale, les camarades du Camerounais, Joël Tchami, ne donnent pas l'impression de s'être déplacés à Sétif pour faire de la simple figuration. Leur coach, le Britannique, Roy Thomas, annonce, en effet, que son équipe «jouera ses chances à fond, sans aucun complexe», même si, dit-il, «l'ESS a remporté les deux précédentes éditions de l'épreuve et n'est plus à présenter» Il soutient que ses joueurs feront «plus que résister» et s'appuieront sur leur principal atout qui est, selon lui, «un engagement physique de tous les instants. L'ambiance sera, certes, très chaude au stade, nous connaissons de réputation le public sétifien, mais le match se jouera sur le terrain, à onze contre onze, et là, croyez-moi, nous sommes tout à fait prêts», assure le coach d'Al Ansar. La saison dernière, dans cette même compétition arabe, l'équipe beyrouthine avait chuté dès le 1er tour face aux Egyptiens de Talae El Djeïch. «Respect, tout de même, respect», clame pourtant Azzedine Aït Djoudi, l'entraîneur sétifien. «C'est vrai que nous ne connaissons pas cette équipe, mais nous la respectons comme nous respectons tous nos adversaires et nous aurons intérêt à nous en méfier», affirme le coach des Noir et Blanc. «L'Entente a brillamment remporté deux fois de suite ce trophée, les joueurs et les supporters y ont pris goût et l'équipe s'est forgé une solide réputation dans le monde arabe, cela nous interdit de nous faire accrocher à ce stade de la compétition», souligne Aït Djoudi. Il affirme aussi que les joueurs sont concentrés, motivés et décidés à l'emporter sur un score sécurisant, même s'il regrette devoir se passer de Lazhar Hadj Aïssa, pour blessure, et probablement de Farouk Belkaïd, en délicatesse avec son talon d'Achille. «Il nous reste cependant suffisamment d'arguments pour développer notre jeu et nous imposer», rassure-t-il néanmoins. Aux côtés de Lamouri Djediet, d'Ambane Francic et de Azzedine Benchaïra (ce dernier devant vraisemblablement remplacer, poste pour poste, Farouk Belkaïd), le jeune et talentueux Bouazza Feham se verra sans doute offrir l'occasion de briller, et étaler tout son savoir-faire. Avec le quatuor Raho-Diss-Laïfaoui-Yekhlef en défense et le duo Hemani-Seguer aux avant-postes, l'ESS dispose des atouts nécessaires pour éviter toute mauvaise surprise face aux gars d'Al Ansar. La rencontre, prévue aujourd'hui à 18h00 sera dirigée par un trio d'arbitres syrien composé de MM.Abderrahmane Rachou, Ahmed Azaz et Mohamed Attal.