Ce parti, toujours d'aplomb, poursuit sa campagne politique dans l'Algérois. Depuis le début de la campagne électorale le 9 mai, 55 meetings ont été organisés, dans la capitale, dont 7 jeudi. Les candidats du parti d'Ouyahia, n'ont pas eu le temps de se reposer ce week-end, puisque dès 9 heures, le candidat tête de liste à Alger, Abdelkrim Harchaoui, était à la Maison du peuple pour animer une rencontre populaire avec l'électorat de l'Ugta. L'ancien ministre des Finances a réussi, au cours de ce meeting, à exalter les travailleurs qui ont longtemps été victimes de la politique et de ses conséquences à voter RND. Il a déclaré à une assistance en délire que le parti «n'est pas venu pour leur donner de fausses promesses» et qu'il veut d'abord «redonner à ses travailleurs et cette jeunesse leur place d'antan dans la société». De son côté, le sénateur et membre du bureau national, Chihab Seddik, qui a animé vers 16h, un meeting à la salle Ibn-Khaldoun, a adopté le même discours, en réussissant avec brio son rôle de véritable rassembleur de masse. Il est même parvenu à capter l'intérêt d'un groupe de jeunes venus perturber l'assistance. Le sénateur, proche d'Ouyahia, a rappelé à ces jeunes «inconscients» que le sacrifice offert à l'Algérie par les cinq collégiens de l'avenue Pasteur, sauvagement assassinés par la horde sanguinaire du terrorisme, ne doit pas être effacé. A la suite de ce discours et de cet appel émouvant, l'atmosphère de stade qui régnait dans la salle, s'est peu à peu transformée en un silence religieux face à son prédicateur politique en verve. Chihab Seddik, visiblement habitué à ce genre de situation, s'est fait un malin plaisir de faire régner l'ordre dans la salle et surtout de donner à cette jeunesse en délire le sentiment d'avoir été écouté. Le responsable du bureau du RND à Alger a tenu un discours porteur en fustigeant les partis qui font du commerce avec l'Islam, la démocratie et même le système. Une attaque politique en règle contre les partis islamistes, tels que le MSP ou El-Islah, les partis dits démocrates comme le RCD ou encore les partis proches du système comme le FLN. Chihab Seddik a tenu à répondre à ceux qui ont accusé le RND de «parti fraudeur», en précisant: «En tant que jeune formation, elle n'avait pas les moyens de frauder et ceux qui ont fraudé pour le RND en 97, vont frauder demain contre lui.» L'ancien syndicaliste de la Fédération du pétrole, a enflammé la salle quand il a déclaré que la «véritable puissance de l'Algérie n'est pas le pétrole, mais sa jeunesse». Autres appuis apportés au RND, celle d'un important groupe de moudjahidine de la wilaya d'Alger venus afficher leur soutien au parti d'Ouyahia. Le RND continue de sensibiliser les Algérois pour la cause du parti. La preuve le meeting tenu par le candidat Berraf à El-Madania et qui a réuni plusieurs centaines de personnes. L'actuel président du Comité olympique algérien, a développé un discours sincère avec les citoyens qui demandaient la raison de la présence de ce haut responsable du sport dans les listes électorales. La réponse de Berraf ne s'est pas fait attendre, puisqu'il a déclaré que sa présence «ne s'inscrit pas dans un cadre personnel ou individuel, mais dans un cadre d'utilité publique et partisane et ce, dans le but de faire avancer les choses dans le domaine du sport». Il propose par exemple «de doubler le budget consacré au sport et ce afin d'aider au développement de ce secteur resté longtemps en léthargie». Le candidat Berraf, qui fut victime d'une injustice, bénéficie d'une grande popularité et son message électoral pour le développement du sport est loin d'être oublié. Il a enfin, recommandé aux citoyens d'aller voter massivement pour faire barrage à l'islamisme et l'obscurantisme, qui ont mis le pays sur le chemin de l'incertitude et du sous-développement.