Les citoyens du village Akaouj, situé à quelque 8 km du chef-lieu de la commune d´Aït Aïssa Mimoun, ont procédé, dans la matinée d'hier, à la fermeture du siège de l´APC. Peu avant l´heure d´ouverture, les villageois, conduits par les responsables de leur comité, ont bloqué la route menant vers le bâtiment de la mairie ainsi que les portails d´entrée. A l´arrivée du président de l´APC, ils brandiront une déclaration énumérant une longue liste de problèmes qu´ils vivent depuis des années. Devant les représentants du plus grand village de cette région, le premier magistrat de la commune d´Aït Aïssa Mimoun ne niera pas l´importance de ces revendications et l´impact de ces difficultés sur la vie des villageois. Il reconnaîtra, toutefois, que les solutions de certains problèmes ne dépendent pas uniquement de ses compétences d´élu à l´Assemblée communale. En effet, les représentants du village le plus peuplé de cette commune ont soulevé de très nombreux problèmes qui leur rendent la vie insupportable. L´absence totale d´infrastructures de base, comme une Maison de jeunes et un stade de football, sont l'un des points soulevés par la frange juvénile. Ils affirmeront que les autorités ont été maintes fois destinataires de cette requête et informées de l´existence d´une assiette réservée à cet effet. Par ailleurs, l´alimentation en gaz naturel pose un épineux problème. En effet, les représentants des villages craignent que ce projet ne voie le jour, bien après celui de l´aménagement et de l´amélioration rurale. Ils ont, à raison, tenu à avertir que le lancement de l´appel d´offres pour la réalisation de ces infrastructures risque de devancer le passage de conduites de gaz, ce qui obligerait, selon eux, l'entreprise de détruire les ouvrages réalisés auparavant. Ce phénomène est, en effet, récurrent et la volonté des citoyens est de dénoncer ces accrocs payés par le contribuable. Enfin, d´autres carences sont incluses dans la liste de revendications. Les routes, en raison du manque d´entretien, ont été complètement détériorées après les premières pluies. Ils suggèrent également la construction d´une antenne dans leur village, vu l´éloignement du siège de la mairie. Les maintes demandes émises auprès des responsables concernés sont restées lettre morte. Après le président de l´APC, c´est le wali et le chef de daïra de Ouaguenoun qui ont été destinataires de la même correspondance où étaient mentionnés tous les problèmes qui rendent la vie difficile à Akaouj.