La vox populi n'exclut pas le retour au bercail d'anciens dissidents. Le FFS est un ancien parti d'opposition toujours rivé à ses principes et guerroyant pour les libertés démocratiques. Depuis 1963, le FFS a, certes, connu bien des turbulences tant au plan organique qu'au plan politique, mais a toujours gardé une constance dans sa vision. Il fut un temps pas très lointain où ce parti, malgré les avanies, a pu et su rassembler dans les rues de la capitale des dizaines de milliers de personnes pour réclamer la poursuite du processus électoral. Par la suite, le pays a connu des temps plus que difficiles avec le terrorisme et la violence qui avaient pignon sur rue. Dans son bastion naturel, le parti de Hocine Aït Ahmed a traversé des moments plus que difficiles mais il avait su tirer son épingle du jeu et rester plus que jamais à l'écoute des populations. Des récents troubles organiques, qui semblent perdurer, font que certains, qui se réclament pourtant de ce parti, font du bruit et essaient de jeter le discrédit sur l'actuelle direction. Une direction pourtant désignée par le président, en conformité avec les résolutions du congrès. Le premier secrétaire national continue de travailler et de ne pas trop s'en faire pensant sans doute que les textes du parti sont de son côté. Aussi, M.Tabbou a-t-il pris son bâton de pèlerin et fait la tournée des «popotes» pour porter la bonne parole aux militants, multipliant les rencontres et réunions organiques et tentant de réveiller la fibre militante. C'est dans ce sens que ce jeudi, une importante rencontre fédérale sera organisée à Tizi Ouzou. Cette rencontre sera présidée par M.Tabbou et sans doute intéressera tous les militants et les sympathisants. La même rencontre aura lieu demain avec les militans de Bouira et sera animée par Nassim Sadeg, chargé de l'administration. Tandis que les militants de la fédération d'Alger et de Boumerdès sont conviés à une rencontre samedi. Sur un autre plan, une rumeur persistante à Tizi Ouzou fait état du retour au bercail des figures importantes de ce parti tel Saïd Khellil. Celui qui, durant des années, fut l'enfant chéri de la région, avait rappelons- le, claqué la porte du parti en raison de divergences politiques et a tenté vainement de créer un parti, le MDC. Devant la «fermeture du champ politique», Saïd Khellil semble vouloir revenir à ses premières amours. Dans une interview accordée récemment à un confrère, Saïd Khellil disait clairement son intention de revenir s'il le fallait à son parti originel. Approché, Saïd Khellil devait conforter cette idée en assurant cependant que dans un temps qu'il jugera approprié, il fera une déclaration plus explicite en ce sens. En outre, certaines sources avancent que le retour de Djamel Zenati, ex-bras droit du président du FFS et ancien député, n'est pas à écarter. En attendant le FFS semble être sorti de l'ornière et se prépare à entamer un nouveau cycle où, affirment ses militants, il entamera plutôt le renouveau.