La direction légale mais contestée du FFS passe donc à l'offensive. «Les dissidents sont tous exclus», avait déclaré Karim Tabou, secrétaire national chargé de la communication au FFS, lors d'un point de presse animé, hier, en marge d'une conférence nationale des élus locaux APC/APW, le jeudi et vendredi au complexe balnéaire «El Djorf Edhahabi» dans la commune de Melbou, sur la côte est de la wilaya de Béjaïa. Parlant de levée de couverture politique, le conférencier précisera que «cinq membres du conseil national et 22 élus sont concernés par cette mesure disciplinaire». La direction légale mais contestée du FFS passe donc à l'action offensive après une série de sorties publiques marquées par des dénonciations de l'action de la dissidence, mais qui tendaient déjà vers des mesures, dont la teneur est connue depuis hier. Une décision qui est loin de surprendre aussi bien les observateurs que les cadres et les militants de base qui s'y attendaient beaucoup. Le passé récent du plus vieux parti d'opposition indiquait, déjà, la tournure des événements. C'est là l'essentiel à retenir de cette sortie médiatique du parti d'Aït Ahmed, à travers cette conférence de presse, mais aussi cette conférence nationale des élus, dite périodique. Se déclinant en termes de cadre de réflexion et d'évaluation de l'action des élus au double plan de la gestion des affaires locales et de la proximité avec la population, celle-ci a vu la participation des élus locaux, tant au niveau des communes que des assemblées de wilaya. Trois thèmes ont été retenus pour l'occasion. Il s'agit du bilan de la participation du FFS aux élections locales, l'élu face au dépouillement de ses prérogatives et la charte et le statut de l'élu local. De toutes les interventions, il faut retenir les traditionnelles positions du parti d'Aït Ahmed qui n'ont pas dérogé à la règle, mais qui n'ont pas du tout évolué. Le FFS continue à dénoncer le dépouillement des élus de leurs prérogatives tout comme il a jugé positive la participation aux élections partielles en Kabylie. Ali Laskri, premier secrétaire national a donné une communication politique juste après l'ouverture des travaux, le jeudi pour aborder la situation générale du pays tant sur le plan politique que social et économique. C'est la deuxième sortie du parti d'Aït Ahmed en Kabylie après la marche du week-end dernier à Tizi Ouzou. Une marche qui reste «un succès» pour la parti d'Aït Ahmed dans tout ce qu'elle porte comme symbole. Le FFS opère, pour ainsi dire, son retour actif sur la scène locale. Un retour qui n'y va pas sans porter de véritables intentions quant aux prochaines échéances électorales. A noter que sur le plan organique, la préparation du quatrième congrès du FFS figurait en bonne place dans la dernière conférence des élus locaux. Même si ce rendez-vous, renvoyé à chaque fois aux calendes grecques, accuse un retard considérable en matière de préparatifs.