L'ouvrage devant relier Béni Saf à Almeria (Espagne) sera mis en service en 2009. Les travaux de pose en eaux profondes des canalisations du gazoduc transméditerranéen (Medgaz) reliant l´Algérie à l´Espagne ont été achevés. «Les travaux relatifs à la partie de ce gazoduc située en territoire algérien ont été achevés», a appris, hier, L'Expression d'une source du ministère de l´Energie et des Mines. Il ne reste qu´à compléter les travaux de la station de compression de Béni Saf ainsi que la liaison terrestre entre Almeria et Albacete (Espagne) pour que le projet Medgaz soit complètement terminé, ajoute la même source. L´opération de pose du tronçon sous-marin du gazoduc a été confiée par la société Medgaz à l´entreprise italienne Saipem. Le ministre de l´Energie et des Mines, Chakib Khelil, a assisté, le 5 septembre dernier, à bord du bateau Saipem 7000, à la pose dans les eaux profondes du tronçon offshore du gazoduc. Ce gazoduc sous-marin devra être mis en service en 2009 et contribuer à l´accroissement des exportations de gaz pour atteindre l´objectif fixé de 85 milliards de m3 à l´horizon 2012. Techniquement, il s´agit d´une canalisation de transport de gaz naturel de 24 pouces qui traversera la mer Méditerranée et reliera l´Algérie à l´Europe via l´Espagne. Sa longueur totale en off- shore est de 210 km sur une profondeur de 2160 mètres. L'ouvrage, qui reliera Béni Saf à Almeria (Espagne), et dont le coût total est estimé à 900 millions d'euros aura une capacité initiale de 8 milliards de m3 par an. Cette quantité peut être augmentée à 16MDS de m3/an à terme. Le Medgaz sera alimenté depuis le Centre national de dispatching gaz (Cndg) de Hassi R´mel. La construction de Medgaz vise à augmenter les exportations gazières de l´Algérie et à sécuriser l´approvisionnement de l´Europe en gaz naturel et à satisfaire l´accroissement de la demande de cette énergie sur le Vieux Continent. Ce gazoduc est d´une grande importance autant pour l´Espagne que pour le reste de l´Europe. Il reliera directement les clients européens à la source d´approvisionnement en gisement de gaz naturel algérien. Le projet Medgaz avait été approuvé en 2003 par la Commission européenne comme projet d´intérêt commun dans les réseaux transeuropéens du secteur de l´énergie. L´obtention de toutes les autorisations administratives, tant du côté algérien que espagnol, a permis au conseil d´administration de la société Medgaz, qui s´était réuni le 21 décembre 2006 à Madrid, d´entériner la FID (Final Investment Decision) qui est en fait la décision finale d´investissement. Cette décision ferme d´investissement marque la fin de la phase contractuelle du projet et le début de la phase de construction. Les travaux de construction du gazoduc ainsi que la station de compression de Béni Saf et du terminal de réception d´Almeria sur la plage du Perdigal ont débuté fin 2007. Un retard a été accusé en la matière suite aux réticences exprimées par le gouvernement espagnol, note-t-on. Avec 36%, la compagnie publique algérienne des hydrocarbures Sonatrach est majoritaire dans le capital de Medagz, suivie par les sociétés espagnoles Cepsa et Iberdrola (20% chacune) et par Gaz de France (12%). La société japonaise Mitsui Sumitomo se charge de la fourniture du tube de 24 pouces et la société francaise Amec-Spie de la réalisation de la station de compression de Béni Saf. La fourniture des turbines est confiée à la société Rolls Royces.