Des auteurs qui signent leurs oeuvres et des spéculations inutiles sur Yasmina Khadra. Mardi, veille de la clôture du Salon international du livre d'Alger, nous nous sommes rendus au stand des éditions Thala pour rendre visite au directeur général de la Radio nationale Azeddine Mihoubi, qui signait tranquillement ses oeuvres. On ne se bouscule pas trop au portillon. Comme pour le reste des pavillons d'ailleurs. La seule chose qui nous frappe, dès l'arrivée, est la multiplicité, cette année, de gargotes et autre vendeurs de sandwichs, de jus d'orange pressé et de gaufres au chocolat. Là encore, les prix sont élevés! Le fast-food s'érige en maître des lieux de la consommation et est prêt à battre presque celui de l'esprit, à savoir le livre! Du côté des stands, les livres nouveaux ont été quasiment écoulés. On sent la fin du Salon. L'atmosphère est plus détendue. Du côté de Sédia, des remises ont été enregistré du côté des livres scolaires en arabe, nous apprend-on. Mais les nouveautés gardent le même tarif, lequel est mentionné sur le livre. Il s'agit notamment du dernier de Nina Bouraoui ou celui de Yasmina Khadra Ce que le jour doit à la nuit. Ce dernier, absent au Sila cette année, car tout simplement présent à Carthage en Tunisie où il présidait la 22ème session des Journées cinématographiques. Les organisateurs dudit Salon étaient bel et bien au courant, et ce depuis plus d'un mois d'après notre interlocuteur Khadra, que nous avons rencontré à Tunis. Alors, on se demande pourquoi ne pas l'avoir mentionné aux journalistes lors de la conférence de presse, du moins les prévenir pour qu'ils ne se déplacent pas inutilement à sa conférence ou vente- dédicace fantôme mentionnée pourtant sur le catalogue. Et les laisser crier, par la suite au boycott de Khadra et autre spéculations. Est-ce pour faire du bruit sur un non-événement ou la cherté de la réimpression des catalogues qui a dissuadé les organisateurs à garder le silence sur un fait qu'ils connaissaient déjà, à savoir l'absence, cette année, au Sila de Yasmina Khadra? Pour revenir à Azeddine Mihoubi, force est de reconnaître notre étonnement au vu de tous ses livres, a fortiori lorsque notre interlocuteur nous avoua qu'il a publié déjà huit ouvrages depuis qu'il est à la tête de l'Enrs, autrement dit depuis deux ans. Le DG de la Radio avoue trouver ou plutôt «voler» le temps pour écrire quand il est en déplacement, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur du pays. «Je signe avec la maison d'édition Thala, trois romans en langue arabe, je citerai un roman en deux tomes, il s'agit de Irtirafat Tam city, 2039, (les aveux de Tam city), un roman futuriste, qui se projette dans le futur. Je vois Tamanrasset devenir une ville limitrophe, avec des buildings, des tours, des hôtels, c'est comme ça que je la vois dans 40 ans, comme Dubaï, Doha. Il lui arrive des transformations liées à des mutations dans notre pays et dans les pays du Sahel. Le troisième tome n'est pas encore sorti. J'ai aussi écrit un recueil de poésie, intitulé Les exils de l'âme, et la ikrahe fi el houriya, une série d'articles déjà parus, soit dans des revues arabes algériennes ou ailleurs, des articles en art, culture, pensées etc.» Tout ces livres sont édités à la maison Thala avec le concours de «Alger, capitale de la culture arabe 2007». Le dernier recueil de poésie de Azeddine Mihoubi publié chez Dar El Beyt est intitulé Essfar El Malaïka. Pour rappel, Azeddine Mihoubi a été président de l'Union des écrivains de 1998 à 2005, puis président de l'Union des écrivains arabes de 2003 à 2006 et actuellement, il se consacre entièrement à la Radio, en étant le DG. «Depuis 2 ans que je suis à la Radio, j'ai édité huit livres. Un autre Tassillia, a été publié à la maison El Nahda Arabiya a Beyrouth. Il est en voie de traduction en anglais, c'est un recueil de poésies qui s'inspire d'une légende numide, retravaillé sous forme d'une fresque, une épopée théâtrale.» souligne-t-il. A propos du Sila, Azeddine Mihoubi relève sa satisfaction: «Je pense que le Sila commence à atteindre ses objectifs. Il est plus organisé, plus dépouillé de ses aspects négatifs. Le livre exposé est récent. Il n' y a pas de vieux livres. C'est une des conditions de cette année. Respecter le lecteur en lui offrant de la qualité et du nouveau. Ajouté à cela, ce Salon est réservé aux éditeurs, pas aux revendeurs, et cela est un point positif». Eu égard à la qualité du papier de ces livres, M.Mihoubi affirme que le prix de 400 DA est abordable.