Des zones d'activités de plusieurs dizaines d'hectares attendent, à ce jour, d'être exploitées. Bouira vit au rythme des paradoxes. Alors que les zones d'activités sont inexploitées, les investisseurs sont confrontés au sempiternel problème du foncier. Une problématique posée par tout un chacun. Ce qui fait que l'investissement dans la wilaya de Bouira peine à décoller. La situation est caractérisée par l'échec d'une politique visant à encourager les potentiels investisseurs, d'une part, et par les contraintes et les tracasseries bureaucratiques, d'autre part. Une attitude allant à contre-courant de l'intérêt général. Pourtant, ce n'est pas le foncier qui fait défaut à Bouira. Et les zones d'activités restent totalement ou partiellement inexploitées, à l'image de la zone d'activité de Bechloul, créée en 1990, de Oued El Berdi en 1985, et aussi la nouvelle zone d'El Hachimia. Toutes ces zones qui s'étendent sur plusieurs dizaines d'hectares, sont toujours orphelines d' investisseurs et d' opérateurs économiques qui tournent le dos à la wilaya pour de sombres raisons. Une situation pénalisante. Ce paradoxe ne trouve pas d'explication. Au moment où tout le monde se plaint d'un manque flagrant d'assiettes foncières, la réalité vient de prouver le contraire. Lors d'une visite effectuée par le premier responsable de la wilaya, la semaine dernière, à travers quelques zones d'activités de la wilaya, il a eu l'occasion de constater, de visu, que le taux d'exploitation de ces zones est loin d'être rassurant. Au niveau de la zone d'activité de la commune de Oued El Berdi, au sud-est du chef-lieu, sur les 41 projets d'investissement que devrait recevoir cette zone, 26 projets ne sont toujours pas lancés. Pour le reste des projets, 6 sont opérationnels et 9 en cours de réalisation. Le même constat reste valable pour les autres communes. A Aïn Lahdjar, une commune située à 15 km à l'ouest de Bouira, le wali au cours de sa visite, s'est rendu compte d'un énorme retard. La zone d'activité de cette région n'héberge aucun investisseur. Ce qui a obligé le wali de Bouira à octroyer cette superficie au secteur agricole. Sur un autre registre, lors de la dernière réunion du comité d'assistance et de la promotion de l'investissement (Calpi), portant sur l'examen des dossiers concernant la commune de Bouira, sur les 315 projets enregistrés, les membres du Calpi ont annulé 221 projets en raison des retards accumulés. En parallèle, le chômage sévit. Pourtant, le wali de Bouira, qui travaille d'arrache-pied pour relancer le secteur de l'investissement, n'a jamais cessé à cet effet, de lancer des appels aux investisseurs de différentes wilayas. Toutes les possibilités y existent. Il reste seulement la levée des contraintes bureaucratiques.