La proposition d'organiser une grève cyclique d'une semaine, au niveau des structures de soins et de l'enseignement, a été retenue. Les praticiens de la santé publique sont plus que jamais décidés à arracher leurs droits. Cette corporation, qui a poursuivi, hier, la grève pour la troisième et dernière journée consécutive, a tenu une assemblée générale extraordinaire à l'amphithéâtre du Centre Pierre et Marie Curie au CHU Mustapha-Bacha d'Alger. Les maîtres-assistants, les professeurs et docents, les médecins spécialistes et généralistes étaient tous au rendez-vous aux côtés de leurs représentants syndicaux. On notait également la présence de Meriane Méziane, porte-parole de la Coordination des syndicats autonomes, initiatrice du mouvement national de grève de trois jours. La corporation de la santé publique a décidé de durcir le ton puisque «aucune réaction favorable à nos doléances n'a été signalée de la part des pouvoirs publics», a annoncé le Dr Djidjli, secrétaire général du Syndicat des professeurs et docents. Plusieurs propositions ont été soumises au vote de l'assemblée notamment, une grève au niveau des services des urgences, le débrayage cyclique d'une semaine à quinze jours, le gel des cours, des évaluations et des réunions avec les tutelles... Cependant, la sagesse a prévalu. L'assemblée a retenu la proposition d'organiser une grève cyclique d'une semaine des soins et de l'enseignement et a rejeté le débrayage dans les urgences. «Maintenant, ils nous faut du temps pour bien affiner les modalités du débrayage. Pour cela, nous allons travailler en collaboration avec les autres syndicats représentés dans la Coordination des syndicats autonomes», ont tenu à préciser les syndicalistes de la santé. Ces derniers se veulent menaçants: «Le mouvement de protestation ira crescendo si il n'y a toujours pas d'écho de la part des pouvoirs publics.» Evoquant le débrayage de la Coordination, le président du Syndicat des professeurs et docents en sciences, le Pr Zidouni, a estimé que «le mouvement des hospitalo-universitaires a été une réussite totale». La grève a été suivie par la quasi-totalité des enseignants hospitalo-universitaires adhérents, a-t-il affirmé. Le syndicaliste a, en outre, réagi au dernier communiqué du ministère de la Santé annonçant un taux de suivi du débrayage de 4,48% dans le secteur de la santé publique. «Nous sommes outrés par les pourcentages déclarés», a répliqué le Pr Zidouni. De son côté, le Pr Djidjli, secrétaire général, a fait le point sur les résultats de la rencontre tenue, la semaine dernière, entre le ministre de la Santé, le Dr Saïd Barkat, le Syndicat des professeurs et docents ainsi que celui des maîtres-assistants. «C'était une réunion amicale mais aucune avancée n'a été relevée par rapport à nos revendications. La réunion s'est terminée avec des promesses très vagues», a-t-il indiqué. S'agissant du département de l'enseignement supérieur, l'organisation syndicale n'a pas été sollicitée, regrette-t-il. Devant cet état de fait, poursuit le Pr Djidjli, la coordination de la santé s'est réunie et a décidé de durcir le ton. «Nous utiliserons tous les moyens légaux pour faire aboutir nos revendications légitimes», a lancé le Pr Zidouni.