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Palme d'or à Roman Polanski pour «Le pianiste»
55E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 28 - 05 - 2002

Le réalisateur, âgé de 68 ans, était de retour en compétition avec son «film le plus personnel».
Le Français d'origine polonaise, Roman Polanski, a reçu hier la Palme d'or du 55e Festival de Cannes pour Le pianiste. Avec Le pianiste, Roman Polanski s'est replongé dans ses propres souvenirs pour filmer la terrible odyssée d'un survivant du ghetto de Varsovie, le pianiste juif Wlazdislaw Szpilman, interprété par Adrian Brody. Déjà venu au Festival de Cannes avec MacBeth, Le locataire et Pirates, le réalisateur, âgé de 68 ans, était de retour en compétition avec son «film le plus personnel», «un devoir de mémoire.»
Adapté du livre éponyme écrit au lendemain de la guerre par Szpilman, mort il y a deux ans, Le pianiste raconte le destin d'un jeune juif emporté dans la tourmente en septembre 1939. Alors qu'il joue un Nocturne de Chopin à la radio, une bombe détruit l'émetteur. Enfermé dans le ghetto de Varsovie, affamé, entouré de cadavres, à la merci d'une exécution sommaire, Wlazdislaw (interprété par Adrien Brody) refuse cependant de rejoindre les rangs de la police juive qui collabore avec les nazis pour remplir les trains vers Treblinka. Miraculeusement, il est le seul de sa famille à échapper aux convois de la mort. Il survit en se cachant, assistant, impuissant, à l'insurrection et à l'écrasement du ghetto. La musique le sauve, grâce à un officier allemand mélomane qui l'entend jouer du piano. Pour ce film de facture très classique de près de 2h 30, le réalisateur de Rosemary's Baby et Chinatown a reconstitué le ghetto de Varsovie dans les studios allemands de Babelsberg et les rues d'un quartier pauvre de Varsovie. Roman Polanski, qui a assisté à la déportation de son père à Cracovie et dont la mère a également disparu dans l'Holocauste, a choisi d'adapter le récit de Szpilman à cause de sa «force» et parce qu'il présente son histoire «avec une vision optimiste».
Le cinéaste palestinien Elia Suleiman signe, avec Intervention divine (Yadon Ilaheyva), qui lui a valu hier le Prix du jury du 55e Festival de Cannes, «une chronique d'amour et de douleur», une tragi-comédie où ce cousin de Buster Keaton dénonce par l'absurde la situation faite aux siens. Une histoire d'amour se noue entre E.S. (Elia Suleiman), un Palestinien qui vit à Jérusalem, et une Palestinienne de Ramallah (Manal Khader, une journaliste de Ramallah). La femme est arrêtée au poste de contrôle militaire israélien situé entre les deux villes. Les amants ne peuvent passer. Ils se réfugient dans un parking désert, à côté du «check-point». Mêlant réalité documentaire tragique et fantaisie imaginaire la plus débridée, avec une liberté étonnante, le réalisateur joue avec la dynamite d'un humour, que l'on qualifierait de juif, s'il n'était Palestinien. «Nous, Palestiniens résidant en Israël, sommes des gens peureux. Inhibés. Nous ne sommes pas encore sortis du placard. Il y a une raison à notre raisonnement. Nous dissimulons notre côté sombre, car notre côté sombre est le plus sombre de tous. Nous redoutons qu'il ne nous conduise à nous aventurer sur des territoires inconnus», déclare le cinéaste.
Né à Nazareth il y a 41 ans, Elia Suleiman a vécu de 1981 à 1993 à New York où il a réalisé ses deux premiers courts métrages, Introduction à la fin d'un argument (une critique de la représentation des Arabes dans le cinéma hollywoodien et les médias) et Hommage par assassinat, évocation d'une nuit à New York pendant la guerre du Golfe. Intervention Divine (également prix de la critique internationale) est son deuxième long métrage, après Chronique d'une disparition qui lui avait valu le prix du meilleur premier film à la Mostra de Venise en 1996. C'était le deuxième film en provenance du Moyen-Orient présenté cette année à Cannes après Kedma de l'Israélien Amos Gitaï.


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