Le secteur de la pêche continue de subir l'anarchie en l'absence de l'Etat Quelques petits métiers de la pêche continuent à activer dans le golfe de Annaba en cette période de fermeture, malgré la campagne de sensibilisation, lancée par l'Association pour le développement et la promotion de la pêche, pour l'interdiction de la pêche du 1er mai au 31 août. En effet, le golfe de Annaba, qui représente une véritable «mer intérieure» entre le Cap de garde et le Cap rose, est protégé, normalement, par le décret 96-121 qui stipule qu'aucun chalutier utilisant des filets traînants dit «chalut» n'est autorisé à pêcher de jour comme de nuit à l'intérieur du golfe pendant la période de fermeture. Le constat amer fait par la corporation prouve qu'une minorité persiste à ne pas respecter la loi, ce qui engendre des conséquences dramatiques sur la reproduction et le développement du poisson. Par esprit de responsabilité, cette campagne de sensibilisation vise non seulement les professionnels de la pêche mais aussi le service national des gardes-côtes de Annaba afin de mobiliser beaucoup de moyens pour la protection du golfe et mettre fin à ces dépassements par des pêcheurs inconscients et irresponsables. La direction de la pêche halieutique doit agir également dans l'intérêt général, selon le communiqué de l'association pour le développement et la promotion de la pêche, qui précise que «la préservation du golfe permet le renouvellement des stocks de poissons qui contribuent à la sécurité alimentaire de la population et assurent un revenu acceptable pour les pêcheurs». Malheureusement, le manque de civisme de certains pêcheurs a fait que la reproduction en baisse de toutes les espèces qui faisaient la richesse et la fierté, autrefois, du golfe de Annaba est alarmante. A quand donc l'application rigoureuse des lois dans le secteur de la pêche où règne l'anarchie totale en l'absence de l'Etat.