Le ministre français effectue, ainsi, la troisième de ses visites, au cours desquelles il a rencontré de hauts responsables algériens. Ahmed Ouyahia a reçu jeudi à Alger, Jean-Louis Borloo. Le Premier ministre algérien s'est entretenu avec le ministre d'Etat français, ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire. Le ministre français qui en est à sa troisième visite en Algérie, est arrivé dans notre pays, jeudi dernier, sur invitation de Chérif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme. M.Borloo a pris part, au nom de la présidence française de l'Union européenne, à une réunion informelle avec les ministres africains de l'Environnement. S'exprimant sur l'environnement et les changements climatiques, lors de son intervention à cette occasion, le ministre français a tenu à reconnaître qu'historiquement, l'Europe est responsable des changements climatiques et que l'Afrique en est victime. Il affiche, toutefois, la disponibilité de son pays à collaborer avec les pays africains pour lutter, ensemble, contre les conséquences des changements climatiques. «L'Europe sera avec l'Algérie et les pays africains dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques», a rapporté l'APS. Le représentant français a qualifié l'Alliance continentale et intercontinentale sur le climat entre l'Afrique et les autres régions du monde décidée à Alger «d'importante» et «d'évolution décisive». Cette alliance continentale et intercontinentale constitue une «évolution positive sur le chemin qui nous mène à Copenhague», qualifiant la rencontre qui se tiendra au Danemark de «rendez-vous de l'Humanité». «Je suis heureux que la plate-forme d'Alger ait décidé de la mise en place d'une Alliance continentale et intercontinentale qui prévoit un plan triennal d'actions opérationnelles, basé sur trois dossiers essentiels, à savoir l'eau, l'énergie et la forêt», a-t-il précisé. M.Borloo promet que l'Union européenne discutera «directement avec l'Afrique pour proposer une forme de vision et de deal communs sur le chemin de Copenhague». Interrogé lors d'un point de presse sur l'impact de la crise financière sur les pays d'Afrique, M.Borloo a estimé qu'elle n'en aura pas sur le partenariat en matière d'environnement. «Je ne crois pas une seconde à l'impact négatif de la crise financière sur le sujet de l'environnement», a-t-il-conclu.