La Coordination a exclu de ses rangs les deux syndicats de l'éducation, le Satef et le Snte, et celui de l'administration publique, le Snapap. Les syndicats autonomes maintiennent la protestation. Ils ont décidé d'une autre action pour le 13 décembre prochain. Et cette fois-ci, les syndicalistes durcissent le ton. Ils organisent cinq jours de grève renouvelables chaque mois. Cette décision a été prise lors d'une réunion extraordinaire de la coordination tenue le 21 novembre dernier au siège du Snpsp, annonce un communiqué de la Coordination des syndicats autonomes de la Fonction publique (Csafp). L'ordre du jour a porté notamment sur la protestation et l'analyse de la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires. «Après débat et analyse de cette situation qui ne cesse de se dégrader chaque jour, la Coordination a décidé de maintenir la protestation jusqu'à satisfaction de toutes ses revendications qui sont purement socioprofessionnelles», explique les rédacteurs du communiqué. La Coordination revendique «le respect, la reconnaissance» totale des syndicats autonomes comme partenaire social à part entière, la révision de la grille des salaires et du point indiciaire en rapport avec l'inflation galopante et l'ouverture immédiate des négociations sur le régime indemnitaire. Toutefois, cette action de protestation concernera le secteur de la santé. «Vu la situation particulière dans l'éducation (évaluation de fin du trimestre), les syndicats de l'éducation vont réunir incessamment leur bureau et prendre une décision adéquate», précise la Coordination. En outre, cette organisation syndicale a décidé, à l'unanimité de ses membres, d'exclure de ses rangs les deux syndicats de l'éducation nationale, à savoir le Satef présidé par Basti et le Snte présidé par Boudjnah ainsi que le Snapap pour «le non-respect du règlement intérieur de la coordination et le non-respect des objectifs de la coordination». Les représentants de cette coordination se disent déterminés à défendre les droits des travailleurs. «Devant la marginalisation persistante des syndicats autonomes de la Fonction publique, l'injustice et l'inégalité sociale imposée par une augmentation astronomique des salaires de certains fonctionnaires et élus, le refus de répondre favorablement aux sollicitations d'audience des syndicats autonomes par le chef du gouvernement et la chute vertigineuse du pouvoir d'achat du fonctionnaire, la Coordination décide d'observer une grève nationale de trois jours comme première mesure de protestation». Pour rappel, la Csafp a organisé, les 9,10 et 11 novembre derniers, une grève nationale dont le taux de suivi a, selon les estimations de ses initiateurs, dépassé les 90% dans le secteur de la santé et a atteint entre 60 et 70% dans l'éducation nationale. Ce dernier chiffre a été contesté par le département de Benbouzid qui a avancé un taux de suivi de 4% seulement.