Le directeur de l'éducation de Bouira, invité par les élus, lors de la dernière journée de la 3e session ordinaire de l'APW, à s'exprimer sur plusieurs sujets relevant de son secteur, n'a soufflé mot. Tout le monde est resté sur sa faim, aussi bien les représentants de la presse que les élus. Toutes les questions, jugées sensibles, ont été passées sous silence. Du moins en ce qui concerne les questions soulevé par le Cnapest relatives à la suppression du poste de l'enseignement de la langue amazighe et des scandales ayant secoué le secteur ces dernières semaines. Aucune réponse à ce sujet. En revanche, le premier responsable du secteur s'est contenté de reconnaître les retards enregistrés dans les projets de réhabilitation des établissements scolaires. Abondant dans le même sens, le wali a reconnu, lors de son intervention, que le secteur de l'éducation vit un grand malaise. Sans désigner les accusés, le wali a simplement affirmé qu'il «y a ceux qui ne veulent pas de la stabilité du secteur de l'Education». Abordant les travaux d'entretien des écoles primaires, le wali a soutenu devant les membres de l'APW que «c'est une tâche qui relève des communes». Lors de ses réponses, le directeur de l'éducation a révélé un déficit en matière d'enseignants, 302 pour le cycle primaire et 206 pour le cycle moyen. Quant à l'enseignement de la langue et culture amazighes le même responsable affirme que les besoins de la wilaya en matière d'encadrement ont atteint, ces deux dernières années, les 166 postes d'enseignants. Concernant les 8 millions de dinars alloués pour les cours intensifs, depuis le lancement de ce programme dans la wilaya de Bouira, aucun des 50 enseignants qui ont assuré les cours n'a reçu, à ce jour, la moindre prime.